Dans un contexte de vives tensions politiques à Douala, une réunion du Front des Citoyens pour le Changement (FCC) se déroule actuellement au domicile de son Président National, l'Honorable Jean Michel Nintcheu, et ce malgré un dispositif de surveillance particulièrement contraignant mis en place depuis les premières heures de ce samedi 2 novembre 2024.
La situation met en lumière des méthodes de surveillance qui suscitent la polémique, même au sein des cercles gouvernementaux. Les instructions émanant du Ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, exécutées avec un zèle particulier par le Préfet du Wouri, Syliac Marie Mvongo, semblent créer des dissensions au sein même de l'appareil étatique.
Malgré le déploiement d'un important dispositif policier et les pressions administratives exercées depuis 6 heures du matin, la réunion se poursuit au domicile du leader du FCC. Cette situation témoigne d'une volonté de résistance face à ce qui est perçu comme une tentative d'intimidation politique.
L'approche adoptée par les autorités administratives semble créer des remous jusque dans les rangs du pouvoir. La stratégie mise en œuvre par le Ministre de l'Administration Territoriale et relayée par le Préfet du Wouri fait débat, illustrant les tensions qui traversent l'appareil d'État dans sa gestion des activités de l'opposition.
DÉCLARATION SUITE AU SIÈGE ILLÉGAL DU DOMICILE DE L'HONORABLE JEAN MICHEL NINTCHEU, PRÉSIDENT NATIONAL DU FRONT POUR LE CHANGEMENT DU CAMEROUN (FCC) ET COORDONNATEUR NATIONAL PAR INTÉRIM DE L'ALLIANCE POLITIQUE POUR LE CHANGEMENT (APC) : HALT À LA BARBARIE POLITIQUE À LA VEILLE D'UN SCRUTIN PRÉSIDENTIEL DECISIF POUR LE CAMEROUN
J'ai appris que très tôt ce samedi, 02 novembre 2024, le domicile de l'Honorable Jean Michel NINTCHEU, Député à l'Assemblée Nationale, Président National du Front pour le Changement du Cameroun (FCC), et Coordonnateur par Intérim de l'Alliance Politique pour le Changement (APC), qui soutient ma candidature à la prochaine élection présidentielle, a été encerclé illégalement par des policiers et gendarmes des unités antiterroristes.
Ceci est inacceptable. Cet état de fait rappelle tous les actes d'agression, de tortures et de violations diverses et répétées des droits civils et politiques dont sont victimes le MRC et ses militants, en particulier depuis le Hold Up électoral perpétré par ELECAM et le Conseil Constitutionnel au profit du candidat du RDPC lors du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018.
Le Président du FCC avait convoqué régulièrement, pour ce jour à son domicile privé à Douala, une réunion de l'instance dirigeante de son parti, dont on sait qu'il comprend un nombre limité de personnes. On ne peut expliquer le siège de son domicile et la fébrilité administrative et policière autrement qu'en raison de ses choix politiques, républicains et courageux. Ce comportement des autorités administratives et des forces de sécurité donne une indication claire de ce que les faucons du régime projettent de faire pour assurer, espèrent-ils, la survie de ce régime usé et épuisé, qui s'accroche dans un élan de désespoir, mais qui n'a (plus) rien à offrir aux Camerounais et au Cameroun.
Le peuple du Changement, les Démocrates de tous les bords doivent condamner sans réserve cette autre barbarie d'État. Le silence complice habituel du RDPC, principal bénéficiaire de toutes les violations des droits civils et politiques dans notre pays emporte sa responsabilité historique.
Il doit être clair pour ceux qui semblent avoir lié leur survie au maintien d'un système politique responsable de notre régression économique et sociale ainsi que du déshonneur national, que même avec les fraudes électorales orchestrées par ELECAM et la terreur policière ils ne pourront pas échapper cette fois encore à leur sort politique : la défaite infligée par un peuple qui a hâte de s'envoler vers son destin de gloire. Les Camerounais sont debout. Et rien ne pourra les empêcher de se libérer par la voie républicaine qu'ils ont choisi, à savoir la voie de la démocratie électorale : ni la misère, la mauvaise qualité de vie, ni la cherté de la vie, le délabrement avancé des infrastructures du pays révélateur de la grande corruption et des détournements de fonds public, ni les provocations administratives et policières, ni les manœuvres et autres manigances des cabinets noirs des faucons du régime qui préparent, semblent-ils le chaos.
L'attaque du domicile privé d'un Député de la Nation, dirigeant national d'un parti politique représenté à l'Assemblée nationale et dans des municipalités est un chiffon rouge que le pouvoir gagnerait à cesser d'agiter, dans l'intérêt collectif du pays.
C'est pourquoi j'appelle le Gouvernement à ordonner la levée immédiate du siège du domicile de l'Honorable Jean Michel NINTCHEU et de permettre à son parti, le FCC, de mener ses activités politiques paisiblement, conformément à la loi.
Fait à Yaoundé le 2 novembre 2024
Maurice KAMTO, Président National du MRC, candidat du MRC et de l'APC à l'élection présidentielle à venir.