C’est l’histoire qui sème actuellement le chaos dans la capitale Yaoundé. Et pourtant, tout sautait aux yeux que l’homme que les forces de l’ordre arrêtaient étaient en fait un citoyen malade, n’étant pas en pleine possession de ses capacités mentales et physiques.
Ainsi va le pays ! Le malade a été arrêté par la brigade de Mimboman pour non présentation de la carte d’identité. Il a ensuite été envoyé à la prison principale de Kondengui où il est mort de sa maladie.
Un membre de la famille raconte comment les choses se sont passées : « Raflé par la gendarmerie de la brigade de Mimboman, mon frère Mballa Kié Simon, n'ayant pas tous ses sens, avait été déféré à la prison centrale de Kondengui et nous l'avons su un mois plus tard puisque pendant sa détention, il n'avait contacté personne du fait qu'il avait égaré son calepin ».
Donc, « étant en prison, il est tombé malade mais nous on avait déjà pris les dispositions afin d'aller au parquet et voir ce qu'il faut payer afin qu'on le libère. À 3 heures du matin, on appelle qu'il est décédé ».
Mais « comment peut-on continuer à garder quelqu'un qui a été déféré pour défaut de CNI alors qu’on voit comment son état de santé se dégrade ? Il n'a ni volé, ni tué, ni cambriolé. Défaut de CNI et de surcroît, il avait déjà épuisé ses jours de détention, ce pays est cruel. Nous avons récupéré son corps et mis à la morgue du Cefta ». C’est en effet une très triste situation.