Boko Haram se donne les moyens pour réaliser ses sinistres desseins. Le groupe terroriste utilise désormais le drone. Ce petit avion télécommandé servant à des missions de surveillance du champ de guerre ou à la reconnaissance à haute altitude.
L’Œil du Sahel, généralement bien renseigné, apprend à ses lecteurs que Boko Haram a pour la première fois utilisé un drone d’observation en territoire nigérian pendant la troisième semaine du mois d’août 2017. C’est la faction Al Barnaoui, l’une des deux factions du groupe terroriste, qui a eu recours à cette technologie.
L’évènement, lit-on, s’est produit « dans l’Etat de Borno, précisément dans les environs de la forêt d’Allagarno, une place forte de Boko Haram. D’après plusieurs sources concordantes, ce premier drone, qui a survolé une position de l’armée nigériane, a été abattue. Mais depuis, d’autres drones ont été observés par des riverains de la zone lacustre du Lac Tchad, là où la Force Multinationale Mixte (FMM), dans le cadre de l’opération ‘‘Rawan Kadra’’, essaye depuis quelques mois, de déloger les fidèles d’Al Barnaoui et Maman Nur».
Une officier camerounais sur la zone, interrogé par notre confrère, analyse que l’utilisation du drone marque une avancée inquiétante de Boko Haram dans sa stratégie. « C’est une évolution importante sur le plan militaire. Aujourd’hui, ce des drones d’observation, demain ce sera des drones kamikazes ou capables de larguer des charges explosives sur des objectifs militaires ou civils », redoute ce dernier.
Le journal spécule sur la provenance de ces drones. Plusieurs hypothèses sont explorées. Soit le leader de cette faction de Boko Haram a acquis ce matériel sophistiqué, soit le groupe a pu s’en fabriquer ou alors il a bénéficié d’un appui de l’Etat islamique. Rien n’est à exclure.