Thierry Michel Atangana met plusieurs secrets de Paul Biya dehors

Dans son nouvel ouvrage intitulé « Survivre à l'Injustice », Thierry Michel Atangana dévoile avec courage et sincérité les épreuves qu'il a traversées pendant ses années de détention au Cameroun. Ce récit captivant, prévu pour être publié le 28 mars en France, offre un regard intime sur son calvaire et son combat pour la liberté.

Atangana, anciennement vice-président du Comité de pilotage et de suivi des travaux routiers (Copisur) à partir de 1992, a été brutalement arrêté en 1997 sous des accusations de détournement de fonds, aux côtés du secrétaire général à la présidence de l'époque, Titus Edzoa.

Le Copisur, placé sous l'autorité de Titus Edzoa, avait pour mission de promouvoir les investissements dans les infrastructures routières du Cameroun, en échange de divers avantages fiscaux. Cependant, ces accusations ont jeté Atangana dans un cauchemar judiciaire qui a duré près de deux décennies.

Dans son livre, Atangana relate les conditions inhumaines de sa détention, les injustices subies et les défis qu'il a dû surmonter pour conserver espoir et dignité. Il dévoile également son combat pour sensibiliser l'opinion publique à la cause des Français détenus à l'étranger, plaidant pour une intervention de la France en faveur de ces prisonniers oubliés.

Après des années de persévérance et grâce à l'intervention de l'ancien président français François Hollande, Atangana a finalement été libéré en 2014, mettant ainsi fin à un chapitre sombre de sa vie.

Pourtant, les séquelles de cette injustice persistent. Un rapport de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) transmis à Paul Biya en 2012 révèle l'ampleur de la dette contractée par Atangana, estimée à 278 milliards de francs CFA, soulignant les dommages irréparables causés par une erreur judiciaire.

À travers son livre, Thierry Michel Atangana offre non seulement un récit poignant de sa propre expérience, mais aussi un appel à l'action contre l'injustice et l'oubli. Son histoire rappelle l'importance de la solidarité internationale et de la lutte pour les droits de l'homme, une leçon d'espoir et de résilience pour tous ceux qui luttent pour la justice dans le monde.