Photo utilisée juste a titre d'illustration
Un enseignant du lycée mis à l’index est gardé à vue par la police locale pour besoins d’enquête. Les cours au lycée bilingue de Tignère, situé dans le département du Faro et Déo, région de l’Adamaoua, ont été perturbés toute la journée de jeudi 28 janvier dernier. « Plus de 40 lycéennes, ont eu des transes collectives», indique un infirmier de l’hôpital de district de Tignère.
En effet, peu après 9 h, en matinée, selon les informations recueillies par C.T, un garçon se sentant mal à l’aise, a demandé la permission pour aller aux toilettes. A peine s’est-il levé qu’il s’est mis à convulser. Puis, s’est retrouvé au sol. A sa suite, plus de 40 filles se sont également senties mal.
«Elles s’écroulaient l’une après l’autre, hurlant après un inconnu », témoigne Moussa, parent d’élève, venu aux nouvelles. Lui et d’autres parents d’élèves venus à la rescousse accusent aussitôt un enseignant dudit lycée de sorcellerie et de pratiques mystiques. Cette scène a créé un mouvement de panique, vite maîtrisé heureusement par les responsables de l’établissement, qui évacueront toutes les victimes à l’hôpital de district de Tignère.
De source introduite, cet épisode est sans précédent. « Si par le passé, nous avons connu des cas isolés, les transes de la semaine dernière ont suscité de la crainte », a confié Mohammadou Laminou, maire de Tignère au reporter de CT. Au parfum de l’affaire, Bouba Haman, préfet du Faro et Déo, est descendu au lycée aussitôt. Il a organisé l’évacuation des victimes pour les centres de santé les plus proches, et a convoqué une réunion de crise.
A l’issue de celle-ci, les autorités traditionnelles, les responsables du lycée et les forces de maintien de l’ordre qui prenaient part à la rencontre ont convenu d’élever des prières pour éloigner le mal du lycée. Aussi, ils ont pris des mesures conservatoires pour juguler de tels phénomènes à l’avenir. En outre, un enseignant du lycée bilingue de Tignère, mis à l’index suite au phénomène de transes est gardé à vue, pour besoin d’enquête a-t-on appris de source policière. Pour l’instant, toutes les victimes ont rejoint leurs familles.
