Titanic au Cameroun : plusieurs personnes dans une embarcation se retrouvent sous l’eau

Naufrag Cam Un naufrage (photo d’illustration)

Tue, 19 Nov 2024 Source: L’Œil du Sahel n°2019 du 18 novembre 2024

Dans la soirée du vendredi 15 novembre, aux environs de 20h, une pirogue à moteur en provenance de Blangoua, transportant une trentaine de passagers, principalement des commerçants en route pour le marché du samedi à Maltam, a chaviré près du village Mara, dans l’arrondissement de Goulfey. Selon les premières informations obtenues auprès du maire de Goulfey, Barka Mahamat, une fois alertée de la survenue du naufrage, les recherches ont été lancées par les populations riveraines.

Selon le magistrat municipal, en raison de l'absence d'une fiche de bord des passagers dans ce genre de transport, les recherches se poursuivent 48 heures après l'incident. « Jusqu’à présent (16h du dimanche 17 novembre, Ndlr) les recherches sont en cours, mais pour l'instant il n'y a que 4 corps repêchés, donc une femme qui a péri, heureusement son nourrisson en est sorti sain et sauf. Ce qui rend la tâche ardue, c'est qu'on ne dispose pas d'un fichier de passagers, et la pirogue embarquait dans sa course fluviale depuis Darak jusqu'à Maltam, et les gens procédaient à ce qu'on pourrait appeler la piroguestop, autrement dit des passagers tout le long du Chari. Les investigations d'identification de potentiels passagers dans cette pirogue sont en cours ».

Selon les témoignages de Hadje Idrissa, une rescapée, « la pirogue a percuté un tronc d’arbre immergé dans le lit du fleuve ». Malgré les efforts désespérés pour stabiliser l’embarcation, celle-ci s’est renversée, précipitant les passagers dans les eaux. « Les cris de détresse ont alerté les riverains, mais ce n’est qu’après trois heures que les secours ont pu arriver. Certains passagers ont été retrouvés affaiblis, transis de froid, voire inconscients », raconte-t-elle, encore sous le choc. Ce naufrage a également entraîné des pertes matérielles importantes. « Toutes nos marchandises ont disparu dans les eaux. Personnellement, j’ai perdu plus d’un million de francs CFA. En ce moment, je n’ai que les vêtements que je porte », confie la rescapée avec amertume.

Sur le bilan préalablement avancé dans les réseaux sociaux faisant état d'une dizaine de morts, Abakar Mahamat, propriétaire de la pirogue contacté par L'œil du Sahel, précise que sur les 30 passagers à bord, il y a eu 3 morts, les 27 autres ont été secourus, soulignant que tous sont sains et saufs. « Tous les passagers vont bien. Seul le chauffeur de la pirogue a subi un choc aux pieds, provoquant un gonflement. Mais son état n'est pas jugé grave », a-t-il indiqué.

Source: L’Œil du Sahel n°2019 du 18 novembre 2024