• Titus Edzoa estime que sa candidature au présidentielle de 2025 est une probabilité à ne pas exclure.
• Il a accordé une longue interview à nos confrères de RFI.
• Titus Edzoa pense que le bilan de la présidence du chef de l’Etat est désastreux
Ancien secrétaire Général de la Présidence de la République, Titus Edzoa estime que sa candidature au présidentielle de 2025 est une probabilité à ne pas exclure.
L’ancien chirurgien dans divers hôpitaux du Cameroun, Titus Edzoa a accordé une longue interview à nos confrères de RFI. Lors de cet entretien, il a évoqué son avenir politique.
L’homme qui fut candidat aux élections présidentielles il y a 25 ans pourrait être candidat à la prochaine présidentielle en 2025 : « je vais vous dire du fond de mon cœur que, pour moi, être candidat ou être président n’est pas une obsession. Je peux l’être, mais ce n’est pas une préoccupation. Si jamais je le devenais, ce serait un aboutissement. », affirme-t-il.
Cela fera 40 ans que Paul Biya est au pouvoir. L’homme politique, Titus Edzoa pense que le bilan de la présidence du chef de l’Etat est désastreux : « Je relève que l’affadissement des institutions républicaines s’est transformé en véritable incinération. L’État a perdu sa fonction de protecteur, de sécurité. Et en plus de cela, la société est corrompue. C’est une corruption qui est comme organisée. Donc, on est tétanisé. », confie-t-il.
Il conclura en ajoutant : « je ne voudrais pas être un devin ou jouer à Cassandre. Mais je dis qu’il ne faut pas baisser les bras, qu’il faut continuer à œuvrer pour que les Camerounais puissent être à même de reprendre leur destin en mains… qu’ils ont perdu. »
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur croit que la guerre des clans pourrait éclater pour la succession de Pau Biya : « Ah oui, tout peut arriver. C’est une possibilité, parce qu’il y a des clans qui naissent de partout et de nulle part. Et déjà du vivant du président de la République, ils chantent la victoire. Je considère tout cela comme des élucubrations. », déclare-t-il.
Titus Edzoa pense que pour éviter ces présidences à vie, il faut respecter la constitution. Notamment celle de « Constitution de 1996 » qui « a limité les mandats. Donc, pour moi, dans l’avenir, le premier pas sera de revoir la Constitution et de trouver les termes juridiques qui ne permettent pas qu’on puisse changer, au bon vouloir de ceux qui détiennent le pouvoir, les articles qui leur conviennent. »