L’Union Démocratique du Cameroun (UDC), dirigée par Tomaino Ndam Njoya, a vivement réagi ce jeudi au discours d’investiture du président Paul Biya, dénonçant un « simulacre démocratique » et une « confiscation de la souveraineté populaire ».
Dans un communiqué officiel rendu public à Yaoundé, le parti de l’opposition estime que « la maturité du peuple camerounais » invoquée par le chef de l’État ne saurait justifier « un processus électoral biaisé, verrouillé et entaché d’irrégularités massives ». L’UDC affirme que la démocratie, loin d’être célébrée le 12 octobre 2025, « a été confisquée ».
Réagissant à l’«appel au rassemblement» de Paul Biya, le parti juge qu’un véritable rassemblement «ne peut naître du mensonge électoral» ni de «l’étouffement des voix dissidentes». Il plaide pour un «Rassemblement Sincère », fondé sur la justice, la vérité et une réforme profonde du système électoral.
Concernant les promesses faites aux jeunes et aux femmes, l’UDC déplore «qu’après quarante ans, les mêmes engagements soient répétés sans concrétisation», rappelant que les Camerounais attendent des actes tangibles en matière d’emploi, de justice sociale et d’égalité de genre.
Sur la question de la paix, le parti souligne que « la stabilité ne peut reposer sur la peur » et qu’« une paix juste » ne peut être imposée par la répression militaire. Il appelle au dialogue sincère pour résoudre durablement la crise anglophone.
Enfin, rejetant la « prétendue victoire du peuple » évoquée par Paul Biya, l’UDC conteste la légitimité du scrutin et réaffirme son engagement pour une réforme constitutionnelle et électorale garantissant la transparence. Le parti dit assumer une opposition « ferme mais républicaine, résolue mais pacifique, contre le système, pour la Nation ».
L’UDC réaffirme son rejet des résultats proclamés, son attachement à la vérité des urnes et sa volonté de bâtir « un Cameroun Nouveau » fondé sur la vérité, la justice et la dignité nationale.