La rédaction de Camerounweb remonte le temps pour reproposer un texte qui mettait aux prises d'éventuels actes de torture impliquant Ferdinand Ngoh Ngoh et le vice-président du MRC, Mota Mamadou Yacouba.
Les images sur les réseaux sociaux de l'opposant Mota Mamadou Yacouba copieusement tabassé, roulé dans la boue et piétiné en compagnie d'autres prisonniers politiques avec des rangers de militaires en fer, ce n'était pas une fuite ou une vantardise de gendarme un peu trop gai, mais un message de Ferdinand Ngoh Ngoh, chef de l'Etat par délégation de signature cumulativement avec ses fonctions officielles de ministre d'Etat Secrétaire général de la Présidence de la République, et de celui qu'il considère comme son ministre de la Défense à lui, Max Landry Etoga.
Un reportage du lanceur d'alertes Boris Bertolt décrivait à suffisance mercredi, la situation tout simplement inimaginable d'inhumanité dans laquelle se trouvaient le 1er Vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Mamadou Mota, enlevé de la prison de Kondengui dans la nuit de lundi à mardi après le soulèvement des détenus anglophones, révoltés de ne pas savoir à quelle sauce judiciaire le régime Biya-Ngoh Ngoh et sa justice entendent les manger alors qu'ils sont en détention provisoire depuis bientôt trois ans pour bon nombre (Cf. "Cameroun : Ferdinand Ngoh Ngoh et Galax Etoga instruisent la torture des prisonniers au Sed").
Mais les nouvelles qui nous parviennent de sources crédibles en ces premières heures de jeudi 25 juillet 2019, des gendarmes mêmes seraient effrayés par l'ampleur de la torture qui s'abat sur les prisonniers politiques transportés au camp de répression du Secrétariat d'Etat à la défense. On apprend ainsi que ceux qui prennent du plaisir à voir le sang couler au Cameroun auraient donné jusqu'à vendredi à leurs éléments pour mettre fin à la vie de « ce Nordiste qui veut réaliser le rêve de ses frères qui voulaient renverser le président Biya en 1984» (Sic).
Simple rumeur destinée à faire peur aux opposants pour qu'ils prennent la mesure des risques pour leurs vies de leurs prises de position ou réalité de la montée en puissance de la stratégie mise sur pied depuis le retour de Suisse de Biya pour faire rendre gorge à ceux qui ont ou auraient des affinités avec les membres de l'organisation de la diaspora dénommée Brigade Anti-sardinards ?
Pas évident de trancher, mais des signes annoncent que les heures et jours à venir vont être cruciaux pour la vie de Mota Mamadou Yacouba et de ses compagnons enlevés du mouroir de la prison de Kondengui pour l'enfer de la prison militaire du Secrétariat d'Etat à la défense chargé de la Gendarmerie.