Il en faudra visiblement plus pour faire peur à Calixthe Beyala. L’écrivaine qui n’a pas sa langue dans sa poche comme Martinez Zogo, est menacée de mort. Elle est consciente du danger qu’elle court et c’est justement la raison pour laquelle elle avertit toutes les personnes qui sont de près ou de loin impliquées dans cette tentative d’assassinat en préparation.
Au cours de ces derniers mois, la romancière Calixthe Beyala n’est pas restée silencieuse dans certaines affaires comme celle de Martinez Zogo, le tribalisme, la mauvaise gestion politique, la partialité de la justice camerounaise, etc.
Elle a par exemple dit, « désolée, le Cameroun a bradé ses terres aux Chinois, personne n'a bronché. Il a vendu ses mines aux étrangers, silence radio. Il a liquidé ses puits de pétrole ainsi que ses diamants aux étrangers, personne n'a protesté. Il se trouve encore que quelques débiles de Camerounais disent à leurs compatriotes "que chacun rentre chez lui" Honte à vous ».
Calixthe Beyala a aussi fait lire à tous et toutes que « les Nigérians ont acheté presque tout Douala, sans souci et j'apprécie. Pourtant les Camerounais ne veulent pas que leurs compatriotes habitent leur ville. Shame ».
À propos de son assassinat préparé selon elle, Calixthe Beyala a écrit : « Pour ceux qui fomentent mon assassinat au Cameroun, toute ma famille de toute l'Afrique et de l'occident connaissent vos noms, vos origines, où se trouve chacun, et nous vous aimons car nous sommes de très belles personnes. Assurez-vous de ne pas avoir de descendance avant de commettre l'irréparable. Des bises à tous ».
Bien avant cet avertissement, la femme forte s’était demandé : « Il y a-t-il un ministère de la Femme et des Affaires sociales au Cameroun ? La question se pose d'autant que le nombre de feminicide au Cameroun donne le vertige. Femmes et enfants sont assassinés tous les jours sans que la voix de ces ministères se fassent entendre. A quoi servent-ils donc ? ».
Calixthe Beyala a une opinion assez claire du meurtre. Il retarde le développement de son point de vue : « Avant d'assassiner les savants, sachez que le Cameroun mettra cent (100) ans avant que n'advienne un autre Engelbert Mveng, soixante-dix (70) ans à voir apparaître un autre Mongo Beti et trente (30) ans pour un Ateba Eyene. Ces savants sont une chance pour notre pays. Stoppez le carnage. Ils ne sont pas dangereux ».
Mais encore « avant de faire en sorte que quelqu'un sorte de votre vie, assurez-vous au préalable que vous n'aurez pas à le regretter », avait déclaré Calixthe Beyala dans un autre post. Plusieurs internautes malveillants ou peut-être prévenants lui répondent en l’invitant à plus de vigilance pour qu’elle « ne finisse pas comme Martinez Zogo, torturé, sodomisé avant d’être tué ».
D’ailleurs Calixthe Beyala fait partie de ces personnes-là qui dénoncent avec leur dernière énergie ces pratiques criminelles que les assassins du journaliste Martinez Zogo ont fait subir à ce dernier. Elle n'arrive pas à garder enfoui ce qu'elle ressent et n'en peut pas de regarder les commanditaires s'en tirer pendant que la famille de la victime vit un calvaire.
L’état de la dépouille abandonnée à Ebogo (quartier de Yaoundé) était saisissant. Les premières analyses auraient montré que l’homme de média a en effet été sodomisé et que des éléments étrangers avaient été introduits dans son corps pour lui faire un mal de chien.