Torture sur le Dr Fridolin Nke : la tête du Colonel Emile Bamkoui mise à prix

Les enseignants du supérieur réclament des poursuites judiciaires contre le Col Emile Bamkoui

Sat, 9 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• Les enseignants du supérieur réclament des poursuites judiciaires contre le Col Emile Bamkoui

• Ils projettent également une journée de grève sur le 14 octobre prochain

• Dr Fridolin Nke avait été séquestré et torturé le 20 septembre dernier



Ce qu’il convient d’appeler désormais l’affaire Dr Fridolin Nke- du nom de cet enseignant, visage tuméfié, qu’on avait aperçu dans une vidéo devenue virale sur la toile il y a quelques semaines prend d’autres tournures. En effet, les enseignants du supérieur montent au créneau et appellent à une grève sèche le 14 octobre prochain. Mais, ils réclament aussi la tête du colonel Emile Bamkoui, auteur des faits allégués.

Dans une vidéo datée du 20 septembre et diffusée sur les réseaux sociaux, le Dr Fridolin Nke a été aperçu dans le bureau du colonel Emile Bamkoui. L’enseignant de l’université de Yaoundé a indiqué avoir été forcé à faire ce direct après avoir subi trois gifles de la part du commandant de la Sécurité militaire (SEMIL) et d’un de ses collaborateurs.

En réaction, le Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) annonce une grève pour le 14 octobre prochain : « une grève générale d’un jour sera observée par tous les enseignants du supérieur des institutions universitaires publiques du Cameroun, pour protester contre les atteintes graves aux libertés académiques des enseignants du supérieur en général et les actes de tortures infligés au Dr Fridolin Nke en particulier ; cette grève sera observée pendant la journée du 14 octobre prochain. Elle implique la cessation de toute activité d’enseignement, de recherche, d’encadrement des étudiants, d’évaluation et de soutenance de mémoires et thèses », peut-on lire dans le mot d’ordre de grève signé le 08 octobre 2021.

Mais les enseignants ont des revendications particulières adressées au gouvernement. Ils exigent des poursuites contre commandant de la Sécurité militaire (SEMIL). Ils demandent au gouvernement d’ « engager les actions administratives et judiciaires appropriées contre les auteurs des actes d’enlèvement, de séquestration et de torture subis par le Dr Fridolin NKE » et d’ « informer la communauté nationale des résultats des actions sus évoqués

Cesser tout acte d’intimidation à l’encontre des enseignants du Supérieur dans l’expression des libertés dont ils jouissent ».

Ils menacent d’ailleurs de passer à la vitesse supérieure si leur revendication n’est prise en compte. « Le BEN SYNES prévient la communauté nationale de ce qui la réitération des actes d’intimidation ou de torture à l’encontre d’un enseignant donnera lieu, au besoin à des actions plus énergiques pour rendre effectif le respect la dignité et la liberté académique de ce grand corps de l’Etat », ont-ils prévenu

Source: www.camerounweb.com