Tortures, crimes : le colonel Emile Bamkoui protégé par le sérail

SERAIL BAMKOUI De nombreux hommes d’affaires, de nombreux Camerounais de la diaspora sont tombés dans le stratagème

Thu, 31 Oct 2024 Source: Paul Chouta

Le colonel Joel Emile Bamkoui, le tortionnaire de Longue Longue, de Sébastien Ebala et d’autres Camerounais n’est pas seulement spécialisé dans la torture à grande échelle. C’est aussi un escroc qui a mis en place à la Sécurité militaire (SEMIL) dont il est le patron, un vaste système bien huilé pour extorquer de l’argent à ses victimes.

De nombreux hommes d’affaires, de nombreux Camerounais de la diaspora sont tombés dans le stratagème de cet escroc de tout acabit. Le modus operandi est simple : on vous colle sur le dos une histoire abracadabrantesque de soutien au terrorisme ou d’atteinte à la sureté de l’État. Vous êtes interpellé, vous passez des jours sans même la possibilité de voir un seul avocat dans l'une de cellules infectes de la Semil avec à la clé la menace de vous envoyer en prison pour le restant de vos jours. Suffisant pour vous faire craquer et payer les sommes faramineuses que Bamkoui et ses complices exigent. Voilà comment cet homme qui avait abattu Hervé Mapouro, ce policier qu’il soupçonnait d'entretenir des rapports sexuels avec sa femme, est devenu riche et influent. Il est propriétaire d’un hôtel juste en face de sa maison à Nkolbisson à Yaoundé, un immeuble avec des appartements en location toujours à un jet de pierre de sa résidence, et 11 stations services d'essence.

Pour mener de telles forfaits en toute impunité, il faut avoir de grands soutiens et Bamkoui en a. À commencer par la présidence de la République, la première dame Chantal BIYA, sa hiérarchie, le secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie, Galas Etoga et le ministre de la Défense, Beti Assomo, qui reçoivent de confortables cadeaux pour couvrir les nombreux forfaits de colonel brigand. Bamkoui aurait dû aller à la retraite il y a belle lurette. Mais le ripou a bénéficié (Contre toute attente au regard de son dossier particulièrement sale) d’une rallonge. Un privilège dont d’honnêtes fonctionnaires de la gendarmerie et de l’armée n'ont jamais bénéficié.

Bamkoui a également eu « l’intelligence » de s’acheter de solides amitiés dans la presse et auprès de certains activistes autoproclamés. On ne compte pas les journalistes, les influenceurs et même les patrons de presse qui défilent dans son bureau à la recherche de la rente qu’il leur offre régulièrement. C’est celle-ci qui lui garantit de ne pas être éclaboussé pour ses forfaits dans la presse et dans les réseaux sociaux. Parmi ces personnes qui sont à la solde du colonel Joel Emile Bamkoui, on peut citer les gueux comme : Patrice Nouma, Boris Bertold, Steeve Fah, Olivier Mbélé, Paul Daisy Biya, Raymond Barre Mekamba, qui n'a même pas le Bepc. Ce dernier est Directeur de publication de Reporter Hebdo, Reporter Sports et Gouvernementude, trois navets financés par les colonels Jackson Kamgaing (commandant du Génie militaire), colonel Abeng Mbozo'o (directeur de la santé militaire au Mindef), Mvondo Ayolo etc.

C'est Paul D Biya qui se pavane partout à Yaoundé en brandissant fièrement une arme à feu que lui ont offerte Bamkoui et Beti Assomo pour ses services d’indic et Mbapou qui avaient livré Sébastien Ebala au tortionnaire nommé Bamkoui.

Pour l’histoire et pour le sang que ces gens et leurs complices ont fait couler, il est important de ne pas oublier. La prétendue enquête annoncée par Beti Assomo, le ministre de la Défense est un leurre. Il n’osera jamais aller loin avec cette enquête. Bamkoui le tient !

Source: Paul Chouta