Le Ministère des transports (Mintrans) par la voix de son chef de département, le Pr Robert Nkili, vient de rendre publique une liste de 166 auto-écoles agréées, tout en donnant un mois à toutes celles n'y figurant pas pour se conformer ou mettre la clé sous le paillasson.
C'est à travers un communiqué paru dans le quotidien Cameroon tribune du vendredi 26 juin dernier que le ministre des transports à rendu publique une liste de 166 auto-écoles autorisées à dispenser l'activité de formation en conduite automobile au Cameroun ((85 dans le Centre, 14 dans le Littoral, 08 dans l'Adamaoua, 10 dans l'Extrême-Nord, 12 dans la région de l'Ouest, 04 dans les régions de l'Est et du Sud, 03 dans le Nord, 09 dans le Nord-Ouest et 13 dans le Sud-Ouest), après recoupement des données issues d'un audit de conformité réalisé auprès des auto-écoles.
Le 7 janvier 2015 en effet, les promoteurs des auto-écoles avaient bénéficié d'un premier délai de 30 jours pour se conformer, soit jusqu'au 28 février 2015, Les récalcitrants ont donc tous bénéficier de la tolérance administrative pendant une période de 03 mois, qui prend fin avec cette nouvelle sortie du ministre des transports.
« Celles des auto-écoles ne figurant pas sur la ladite liste, doivent immédiatement se mettre en règle, en tout cas dans un délai n’excédant pas un mois. Une fois ce temps écoulé, ces structures vont être fermées et ne pourront plus ni recevoir des stagiaires, ni présenter de candidats à l’examen du permis de conduire », a tenu à prévenir le Pr Robert Nkili qui en a profité pour dénoncer la prolifération des auto-écoles « clando » sur le terrain, estimées par ses services à quelques 450 structures évoluant en majorité en marge de la loi.
Les premiers bénéficiaires de cette mesure sont, bien entendu, les responsables des auto-écoles détentrices du précieux sésame qu'est l'agrément en bonne et due forme rassemblés au sein du Syndicat national des exploitants d'auto-écoles. Ces derniers ont longtemps décrié, en vain jusqu'à la publication de cette liste, la situation de pourrissement qui s'était emparée de leur secteur d'activité avec des conséquences dommageables pour la société camerounaise comme la délivrance des « permis de tuer » par ces auto-écoles clandos évoluant au noir et sans logistique adéquate ni éthique.
Peut-être s'achemine-t-on enfin vers la diminution des hécatombes sur nos grands axes routiers, avec la publication de cette listes qui s'occulte cependant pas la question de la corruption endémique dans l'administration et précisément au ministère des transports (Mintrans), où il est hélas encore possible d'obtenir un permis de conduire sans passer par une auto-école.
En même temps, le doute est permis, car des chantier comme le permis à points annoncés en grandes fanfares par le Mintrans n'ont jamais décollé, idem pour l'éradication des permis de conduire factice ou des « vrais-faux » permis de conduire que l'informatisation n'a en rien empêché ou freiner.