Très mauvaise nouvelle : le calvaire d'Amougou Belinga se poursuit

Mauvaise gestion des affaires

Thu, 29 Jun 2023 Source: www.camerounweb.com

Il faut bien que quelques têtes bien faites prennent leur courage à deux mains pour dire ce qui ne va pas au Cameroun. Parmi les citoyens qui n’ont pas leur langue dans la poche, il y a le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Claude Wilfried Ekanga, collaborateur direct de l’opposant Maurice Kamto.

L’activiste a sorti des vérités fringantes il y a quelques heures, distribuant des patates chaudes à chaque "coupable". Jean-Pierre Amougou Belinga en a également prises. Il n’est pas tiré d’affaire, c’est le moins qu’on puisse dire.

Claude Wilfried Ekanga laisse entendre qu’au Cameroun, « tout le monde est influenceur ; c'est-à-dire que tout le monde fait semblant d'être riche, avec un argent qu'il n'a pas. Un argent qui appartient soit à quelqu'un d'autre (c'est le fameux paradigme du "sponsor"), soit à la société camerounaise tout entière (c'est-à-dire au contribuable). Ça permet de jouer les caïds dans le quartier, de faire des envieux, de recevoir des "tu es trop chic, ma stat", ou encore de se faire appeler "Excellence", pour ceux qui portent un costume-cravate.

Jusqu'à tout récemment, on avait un influenceur très volubile et très agité du nom de Jean-Pierre Amougou Belinga. Il se faisait appeler "patriarche" et "zomloa des zomloa", s'octroyant même le droit d'assassiner qui il voulait, à l'instar d'un certain Martinez Zogo le 17 janvier 2023. Mais c'est alors qu'on a découvert que le fameux zomloa n'était en réalité qu'un sinistre brigand vivant sous la botte du ministre des Finances Louis-Paul Motaze, dont il bénéficiait de pas moins de 173 marchés fictifs !

C'est cette sorte de manne intarissable qui lui permettait de vous balancer des choses du genre : "J'ai donné 500 millions pour la construction d'une bibliothèque dédiée au président" ou encore "je vais augmenter vos salaires de 25 millions" et autres promesses lunaires, dans un pays où le SMIG rode autour de 40 000 francs et où le métier de "benskin" est le premier employeur de la capitale économique.

Le gang de malfrats. Je vous ai toujours dit que le Cameroun est dirigé par un gang de malfrats barbares et sans aucune humanité ; sauf qu'au lieu de réfléchir, vous souhaitez me voir à Kondengui au milieu des coupeurs de route et des égorgeurs, parce que j'ai osé parler contre "son Excellence le président Paul Biya". Pourtant, je ne fais que décrire des faits.

En ce moment même, une nouvelle affaire défraye la chronique, depuis qu'on a appris que Luc Ayang, ancien Premier ministre et patron du Conseil économique et social (depuis 1984) est en train de construire la phase 2 de son nouveau bâtiment de fonctions... pour 02 milliards. C'est-à-dire 2 000 000 000 de francs CFA. On remarquera qu'aucune information sur la phase 1 n'a fuité. Elle a dû coûter aussi entre 1 et 2 milliards. Et rien ne nous dit qu'il n'y aura pas de phase 3, voire de phase 4. Et ainsi de suite...

Et comme si cela n'était pas déjà assez sauvage, on apprend aujourd'hui qu'il réclame aussi un nouveau véhicule de fonctions, pour... 120 millions de francs CFA. C'est le ministre Alamine Ousmane Mey qui écrit à Ferdinand Ngoh Ngoh, en précisant à ce dernier que ce braquage cosmique n'est autre la volonté de Paul Biya en personne, et qu'il agit donc "sous très hautes instructions du chef de l'État".

Autrement dit, le chef du cartel, le boss du gang, c'est l'homme d'Étoudi himself ! Celui que vous appelez "père de la nation". À présent, considérez que le coût total du nouveau château de Luc Ayang, en plus de sa voiture XXL, va frôler les 3 ou 4 milliards. Tout ceci donc pour un seul individu ! Un autre vieillard de 76 ans, quand la jeunesse de son pays (moyenne d'âge 18 ans) se voit obligée de faire du Cynthia Fiangan pour espérer un avenir.

Ce matin des gens m'ont dit : "On attend ton analyse là-dessus". Mais que voulez-vous que je vous dise que je n'ai pas encore dit ? Le premier camerounais, premier ambazonien, premier sportif et premier influenceur vous montre tous les jours qu'il peut se payer une chambre de 40 000 francs suisses (25 millions de francs CFA) la nuit à l'international de Genève, pendant que dans son pays les bébés meurent à l'hôpital pour absence de couveuses, et qu'il n'y a pas la moindre autoroute opérationnelle.

Mais vous continuez à lui dire qu'il est "toujours chaud gars" et à vous moquer de la Résistance, alors que c'est vous seuls qui souffrez du banditisme d'État que nous dénonçons. Aujourd'hui, vous semblez scandalisés de découvrir le gang de malfrats, alors qu'il vit au milieu de vous depuis 41 saisons blanches et sèches (…). En conclusion, vous méritez amplement ce vol à ciel ouvert, cette absence d'infrastructures et leurs conséquences.

Source: www.camerounweb.com