Trafic d’ossements humains : le préfet de Kadey menace

Le préfet au front contre le trafic d’ossements humains

Fri, 24 Jun 2022 Source: Mutations du 24-06-2022

La lutte contre ce fléau est au centre de la tournée de prise de contact engagée depuis le 13 juin dernier par Djadai Yakouba.

La lutte contre le trafic d’ossements humains a occupé une place de choix dans les discours tenus par Djadai Yakouba, préfet du département de la Kadey à l’Est.

S’adressant aux populations de Mobé, Banyo 2 et Gadji lors de sa tournée de prise de contact dans ces localités de l’arrondissement de Batouri le 21 juin dernier, l’autorité administrative les a invitées à ne pas s’impliquer dans ce commerce illicite et à dénoncer toute personne soupçonnée de pratiquer cette activité.

Djadai Yakouba a affirmé que les pouvoirs publics organiseront une riposte vigoureuse contre ceux qui entretiendraient les différents réseaux de ce trafic.

Depuis le début de sa tournée le 13 juin dernier, le préfet de la Kadey a tenu le même discours aux populations des arrondissements de Kentzou, Ndélélé, Nguélebog, Mbotoro et Mbang. Cet appel de la nouvelle autorité administrative intervient au moment où ce département est devenu une sorte d’antichambre pour le commerce des ossements humains.

Car c’est par lui que transite cette « marchandise » en provenance de la République centrafricaine, de Yokadouma, Moloundou et même du Congo-Brazzaville voisin. Ce long trajet pour finir par arriver à Mandjou, une localité proche de Bertoua et considérée comme un épicentre dudit trafic.

« En réalité, si on parle d’ossements humains ici, c’est parce que Mandjou est un grand carrefour qui accueille des voyageurs et des marchandises venant de divers horizons. On a par exemple ceux venus du grand Nord, de la Rca, tout comme ceux en provenant de Kentzou, Batouri, Yokadouma, Moloundou et même du Congo-Brazzaville voisin », rapporte le gérant d’un dépôt d’oignons.

Rappelons que d’après l’article 274 alinéa 1 du Code pénal camerounais « celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non est punit d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 Fcfa ».

Au-delà du trafic des ossements humains, Djadai Yacouba a invité les populations du département de la Kadey à respecter les autorités traditionnelles et administratives, à s’investir dans l’élevage, l’agriculture et le commerce pour lutter contre la pauvreté. Il leur a également conseillées de se faire vacciner contre le coronavirus, d’éviter les conflits agropastoraux, de dénoncer toute personne suspecte dans leurs différents villages et d’envoyer leurs enfants à l’école.

Source: Mutations du 24-06-2022