Trafic de stupéfiants: un cadre du MRC porte des accusations graves contre Franck Biya

Bouba Dalil et Franck Biya

Fri, 14 Jul 2023 Source: www.camerounweb.com

Son nom est certes sur tous les lèvres depuis quelques jours. Il est aussi souvent cité dans les affaires d'exploitations des forêts au Cameroun, mais jamais dans les affaires de la drogue.

Franck Biya, puisse c'est de lui qu'il s'agit, a été accusé par la Secrétaire nationale du MRC chargée de l'Environnement et tourisme de trafic de stupéfiants au Cameroun et dans le monde par Aïssatou Bouba Dalil.

"J'espère que Franck Biya, le narcotrafiquant, voit très bien de quel côté penche le peuple camerounais. Tentez seulement votre truc là, et vous serez surpris par ce peuple qui attend sa libération depuis 41 ans!", écrit la cadre du MRC résident en France.

Aïssatou Bouba Dalil vit en France depuis de nombreuses années. Issue d'une famille dont la plupart des membres sont cadres du MRC, la militante de l'opposition a une dent contre le régime Biya.

'Les gens du régime m'ont fait savoir que je serai mise aux arrêts'

Le dimanche 16 avril dans une tribune, Bouba Dalil affirmait qu'elle ne peut plus revenir au Cameroun, à cause de ses proches membres du RDPC qui essayent depuis plusieurs années de la faire quitter le MRC.

Aïssatou Bouba Dalil a même été menacée d'arrestation, si jamais elle mettait les pieds au Cameroun.



"Ceux qui ont pensé l'idéologie du RDPC ont formaté l'esprit de ses partisans de sorte qu'elle se transmette de façon héréditaire au sein des familles, avec la consigne d'y veiller comme on surveille le lait sur le feu, au point où choisir une autre voie serait considéré comme une trahison !

J'ai un cousin très très engagé dans le parti des flammes, mais alors à fond là dedans, et de loin mon cadet. Sitôt qu'il a appris que j'avais choisi de marcher derrière KAMTO plutôt que BIYA, il est subitement réapparu dans ma vie, lui dont je n'avais plus eu de nouvelles depuis une bonne décennie, qui n'avait jamais cherché à savoir où est même la grande sœur depuis là ... a envahi mon inbox, a trouvé mon numéro de téléphone, mon WhatsApp pour me chanter les louanges du "grand bâtisseur" qui n'attendait que moi, m'intimant même l'ordre de quitter derrière KAMTO, faisant fi du droit de naisse qui lui impose une certaine retenue dans la façon de parler à une grande sœur tout de même, comme s'il avait reçu pour mission de me "sauver" de la "secte" qui engloutit y compris ceux qui n'avaient aucune prédisposition à faire de la politique un jour !

Lasse de ce harcèlement qui me dénie même la LIBERTÉ de faire mes propres choix, j'ai fini par bloquer le cousin sur Facebook, mais il est venu me retrouver sur WhatsApp, et rebelote… et bla bla bla… comme si sa carrière au sein du RDPC dépendait de ma reddition, de mon retour sur le "droit chemin" !

Une fois je lui ai posé la question suivante : "quand toi tu partais entrer au RDPC, m'as-tu demandé mon avis ?" D'où ça sort que je dois au préalable soumettre à approbation familiale l'adhésion au parti de mon choix ?

Vous savez ce qu'il me répond ? Que j'aurais pû choisir un autre parti mais pas le MRC ! J'ai donc compris qu'en réalité, c'est le Président élu qui leur pose problème dans cette affaire, et qu'il était inadmissible de laisser filer le "mouton noir" qui s'est échappé de l'enclos sans tout donner pour le rattraper dare dare !

Le cousin qui ne m'avait jamais cherchée me promet même une visite à mon domicile. Tiens tiens, donc il venait même souvent en France ? Je le découvrais éberluée. Il aura fallu pousser la porte du MRC pour qu'on commence à me chercher ? Ça alors ! Je dois être quelqu'un d'important hein, pour qu'on me cherche comme ça ! Ce genre de visites là ne m'inspirant pas trop confiance, j'avais poliment décliné, mais je pense qu'il est venu quand-même, accueilli par un interphone muet !

Voilà pourquoi je ne suis pas pressée du tout de retourner au Cameroun, parce que non seulement les gens du régime m'ont déjà fait savoir que je serai mise aux arrêts dès mon atterrissage, que dis-je, ils voyageront avec moi pour être sûrs de ne pas me louper, coffrer la SNET de KAMTO ça fait mal, mais ce que je redoute également, c'est le conseil de famille qui m'attend là bas, avec les grands oncles proches et éloignés, qui vont, à mon âge, me faire assoir sur une chaise et peut-être m'y attacher si je résiste trop, et mon procès commencera.

Je serai accusée d'avoir été à l'origine du ratage de la promotion d'une vie, attendue depuis 40 ans, et pour expier ces fautes lourdes, il faudra demander pardon à Paul BIYA ! Vous irez vous plaindre chez qui ? Il n'y a pas de justice au Cameroun ! Par contre, venir faire le sissia en France relève du harcèlement et de la maltraitance, dans un pays où chacun est LIBRE d'adhérer au parti de son choix sans avoir à s'en justifier ! Le combat continue, bon dimanche à tous"
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Source: www.camerounweb.com