• L’affaire Hilaire Ayissi connait de nouveaux rebondissements
• Le gouvernement s’est invité dans les débats
• La vérité est loin d’être connue
Alors que les Camerounais croyaient l’affaire Hilaire Ayissi résolue, le professeur Jean Bahebeck fait de troublantes révélations lors de l’émission Club d’Elites du dimanche 31 octobre 2021. Le médecin déclare à la surprise générale que son collègue désigné pour représenter la famille d’Hilaire Ayissi qui accuse l’hôpital Central de Yaoundé d’avoir mutilé le corps de son enfant, subit des pressions venant du haut sommet de l’Etat. Le rapport du médecin qui a participé à l’autopsie aurait déplu aux autorités camerounaises. C’est ainsi qu’un ministre écrit à l’ordre des médecins du Cameroun pour sanctionner le professionnel de la santé.
« Il est victime d'une réprimande de la plus haute autorité de l'Etat qui a écrit à l'ordre des médecins qu'on traduise un médecin qui est allé défendre une famille qui se plaint qu'on a mutilé le corps de leur enfant. La famille requiert un médecin. Ce médecin a la réquisition d'un procureur. Il va à l'autopsie quand il fait son rapport, un ministre écrit à l'ordre des médecins de le suspendre. Le pays va exploser. Le Cameroun va exploser », déplore Jean Bahebeck .
Le médecin n’entend pas n’entend pas cautionner les crimes de ses collègues dans la corporation. Il confirme subtilement les cas de mutilations de corps dans les hôpitaux du Cameroun et traite de bandits ses collègues qui se livrent à ces pratiques.
« Les médecins doivent-ils se liguer pour mutiler les corps dans les hôpitaux et tous les médecins ont le devoir protéger une bande de médecins bandits ? », dénonce-t-il.
A l’hôpital central de Yaoundé, Pierre Joseph Fouda a un parcours atypique. Depuis 2012 qu’il a été nommé à la tête de cet hôpital, la structure hospitalière est allée de scandales en scandales. En 2016, alors qu’on attendait encore juger le nouveau directeur de l’hôpital central au pied du mur, un scandale secoue l’institution qu’il dirige. Cinq bébés nés prématurément le 22 mars 2016 décèdent l’un après l’autre.
Accusé de négligence, le directeur de l’Hôpital central de Yaoundé, Pr Joseph Fouda, tente jeter la faute sur des infirmières. Deux infirmières accusées d’avoir dit à la femme en travail de se débrouiller vont écoper de sanctions.
2020, un scandale similaire touche de nouveau l’hôpital central de Yaoundé. Christelle Ntsama donne naissance à quatre bébés le 11 mai 2020 à l’hôpital central de Yaoundé. Les quadruplés prématurés de sexe masculin (deux) et féminin (deux) sont tous décédés l’un après l’autre, faute de couveuses. Au sein de l’opinion c’est Pierre Joseph Fouda, directeur de l’hôpital central qui est pointé du doigt, car son établissement hospitalier traine une forte réputation en matière de négligence médicale.
Et comme si cela ne suffisait pas, la jeune maman éplorée sera séquestrée pour une facture impayée à hauteur de 54 000 FCFA. Un fait devenu banal à l’hôpital central de Yaoundé, puisque depuis l’arrivée de Pierre Joseph Fouda, une « cellule » a été aménagée pour garder les femmes ayant donné naissance et qui sont dans l’incapacité de payer leurs factures. Il y a quelques années une vidéo qui avait fait le tour des réseaux sociaux montrait une dizaine de femmes couchées à même le sol dans ce réduit avec leur bébé.
Pour plusieurs observateurs, l’affaire des trafics d’organes qui secoue l’hôpital central n’est donc que la goutte d’eau qui fait déborder le vase des frasques de Pierre Joseph Fouda à l’hôpital central de Yaoundé.