Une nouvelle affaire tragique vient s'ajouter à la liste croissante des crimes violents contre les femmes au Cameroun. Marie Edwige, responsable de transactions mobiles, a été sauvagement assassinée le 26 août 2024 dans le quartier sportif de Yaoundé, sous les yeux impuissants de son fils de 15 ans.
Selon les détails révélés par l'enquête, Marie Edwige quittait son lieu de travail comme d'habitude ce soir-là, accompagnée de son fils. Elle a pris un taxi-moto conduit par un homme qu'elle connaissait bien et qui la transportait régulièrement. Cependant, ce qui semblait être un trajet ordinaire s'est rapidement transformé en cauchemar.
Arrivés à proximité de la boulangerie Santa-Lucia dans le quartier de Ngousso, le chauffeur a reçu un appel téléphonique mystérieux. C'est à ce moment que le piège s'est refermé. Alors que Marie Edwige descendait du véhicule, trois autres motos sont arrivées, leurs passagers menaçants. Dans la confusion qui a suivi, des coups de feu ont retenti. La victime, touchée par deux balles, a été transportée d'urgence à l'Hôpital Général de Yaoundé, où elle a malheureusement succombé à ses blessures.
L'enquête menée conjointement par la police et la gendarmerie a révélé que le mobile du crime était le vol. Le lieutenant Ewane Mesumbe, officier adjoint à la compagnie de Yaoundé 3, a expliqué que les agresseurs étaient des chauffeurs de taxi-moto le jour, mais se transformaient en brigands la nuit. Le principal suspect, surnommé "Le Français", aurait exploité la confiance de sa victime pour orchestrer ce braquage mortel.
Cette affaire soulève de graves questions sur la sécurité des femmes au Cameroun. Selon notre décompte, Marie Edwige est la 46ème femme assassinée dans le pays depuis le début de l'année 2024, soit en seulement 242 jours. Cette situation alarmante appelle à des mesures concrètes et urgentes pour protéger les citoyens, et particulièrement les femmes, face à une insécurité grandissante.
Le commandant de la brigade de gendarmerie de Ngousso, Martial Fouda Kounou, a confirmé l'arrestation des suspects présumés, grâce notamment au témoignage crucial du fils de la victime. Cependant, cette arrestation, bien que nécessaire, ne suffit pas à apaiser les inquiétudes de la population face à cette vague de violence.
Cette tragédie met en lumière la nécessité d'une réflexion profonde sur les mesures de sécurité dans les transports, particulièrement pour les femmes, ainsi que sur les stratégies de prévention du crime dans les zones urbaines du Cameroun. Elle souligne également l'importance de renforcer la confiance entre les forces de l'ordre et la population pour améliorer la sécurité publique.