Trahison de Paul Biya : Jean Sylvain Mvondo a des problèmes

Sylvain 2 Des promesses qui devront certainement encore attendre

Mon, 22 Apr 2024 Source: La Nouvelle N°751

Malgré sa position stratégique au sein du Minepat, l’actuel Directeur de la programmation des investissements publics (Dpip) ne fait pas toujours l’unanimité dans son Sud natal, toujours enclavé. Quand la ligne 94 aveugle une élite. « Paul Biya est notre candidat pour 2025 », se gaulait en 2023, Jean Sylvain Mvondo dans une interview accordée à nos confrères du journal l’Action. Un an plus tard, c’est la même antienne salace qui sera rabâchée aux uns et aux autres à l’occasion de la célébration des 39 ans du parti au pouvoir.

Mais comment la candidature du président naturel du Rdpc peut-elle être bien accueillie dans un contexte où les populations crient leur ras-le-bol ? Tenez-vous tranquille, même dans la région du Sud, la région natale du président de la République, l’on a des problèmes de route, d’électricité, d’emplois et bien d’autres, malgré l’existence des grands barrages hydroélectriques dans ladite région. Le « paradoxe du pays organisateur » : pourrait-on dire. On l’a d’ailleurs constaté le 24 mars dernier, lors du meeting anniversaire à Mekam dans la région du Sud, en présence du président de la section Rdpc Dja et Lobo I. « Je voudrais terminer ma prestation Monsieur le président Pr Mvondo Jean Sylvain en vous faisant cette doléance : en venant, vous-mêmes avez vu comment notre route est déjà dans la décadence. Vous avez vu comment notre route n’a plus de sens. Alors nous sommes avec le Rdpc, nous serons toujours avec le Rdpc et nous allons mourir avec le Rdpc. Mais les populations de cette contrée se sentent lésées, oubliées, abandonnées. Parce que comme vous même pouvez le constater, notre route est dans un état délabré, notre route n’est pas arrangée, notre route n’a jamais été goudronnée, elle n’a jamais été bitumée, on n’a pas d’électricité, nous aussi on veut regarder la télé, on dort dans l’obscurité. Nous attendons donc votre parole pour venir nous délivrer, pour qu’on essaie un peu d’oublier ce mauvais passé. Abimté, moi j’en ai terminé », se désolait alors un militant. Jean Sylvain Mvondo, dans sa prise de parole va leur donner un brin d’espoir en annonçant la construction de la route NgoulemekongAkomessing et l’électrification des villages du canton NloboLobo.

Des promesses qui devront certainement encore attendre que la procédure suive son cours avant l’effectivité des travaux, même si les actes y relatifs sont déjà paraphés comme va l’indiquer Jean Sylvain Mvondo au cours de ce meeting. Même si cette nouvelle a redonné du baume au cœur à ces populations, elle ne devrait pas pour autant dédouaner tous ces fils de la région du Sud, dont Jean Sylvain Mvondo qui ont quand même eu à gérer des postes de souveraineté, mais qui n’ont pas songé à développer leurs contrées. Doit-on le rappeler ? Jean Sylvain Mvondo, c’est le Directeur de la programmation des investissements publics (Dpip). Même si jusque-là l’homme était très peu connu du public, à l’exception de cette minorité qui a ses habitudes au sein de la ligne 94, c’est bien lui qui est chargé de programmer les investissements publics sur tout le triangle national.

Pour de nombreux observateurs en effet, le qualificatif de fonctionnaire « milliardaire » lui sied à merveille au point où il a omis de développer sa propre région, la région du président de la République. D’où cette entrée fracassante en politique comme président de la section Rdpc Dja et Lobo I, histoire de se rattraper ou alors, comme l’indiquent de nombreuses langues médisantes, pour s’offrir cette pseudo-immunité dont croient jouir les responsables du parti au pouvoir, après avoir passé le temps à siphonner les caisses de l’Etat. On se rappelle quand même qu’il y a plus d’un an aujourd’hui, Jean Sylvain Mvondo avait été débarqué du vol Air-France le 8 janvier 2023 à l’aéroport international de Nsimalen. Avait-il voulu quitter le pays sur la pointe des pieds ? Difficile à dire ! Selon les vaticinations des cancaniers ringards et très diserts sous les chaumières de la capitale et de ses environs, l’heure était à la panique générale dans les rangs des présumés spoliateurs des lignes 94, 65 et 57 du Minepat et du Minfi.

Source: La Nouvelle N°751