Le Nords et le grand nord qui sont des bastions du régime RDPC-Biya et avant lui, celui de l'ancien président Ahidjo, se sent trahie.
Le nord réclame son retour au pouvoir, désormais conscient que pendant 40 ans de règne de Biya n'ont rien apporté aux villes situées au nord et dans l'extrême nord. Ces zones très peuplées son malheureusement les plus pauvres et négligées.
Souvent, ces derniers mois, l'on assite sur les réseaux aux dénonciations sur les faits d'arme du régime à propos de sa négligence et ses trahisons commises sur le peuple du grand nord.
Ce vendredi, le lanceur d'alertes Boris Bertolt parle d'une des nombreuses fausses promesses de Biya.
"Un projet routier bloqué dans l’extrême nord depuis 13 ans malgré les promesses fermes de Paul Biya.
Il s’agit du projet de construction de la digue-route entre Kousseri (Logone et Chari) et la zone du bec de canard (Mayo-Danay). Or les inondations ont déjà causé des dizaines de morts et des milliers de déplacés.
Pourtant il s’agissait d’une promesse de Paul Biya en 2012. En effet, lors d’une descente à la suite des graves inondations qui avaient causé un bilan de : 12 personnes décédées, 01 personne disparue, 6 637 ménages sinistrés et près de 27 000 personnes sans-abris, Paul Biya déclare : « J’ai (…) prescrit des mesures à court et à moyen terme comportant notamment la construction d’une digue-route allant de Gobo jusqu’à Kousseri ».
Jusqu’à ce jour rien. Projet évalué à 1000 milliards de Fcfa qui aurait facilité la sécurité des populations, renforcer l’intégration sous-régionale et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Le coordonnateur du programme expliquait à ce sujet: Alhadji Magra Massao: « Ce n’est pas seulement la digue-route mais il y aussi beaucoup d’aménagements connexes pour juguler les effets négatifs des inondations et rendre cette vallée aménagée en une zone de production agricole de référence… La mise en œuvre seule de ce programme peut permettre de nourrir le Cameroun ; de ne plus importer du riz, du maïs et du poisson ».
Mais Paul Biya est jusqu’ici resté indifférent 13 ans après", écrit Boris Bertolt.