La guerre des clans est visiblement à son paroxysme dans les hautes sphères politiques du Cameroun. Le Sérail est en ébullition surtout avec le déroulement de l'affaire Martinez Zogo ayant résulté par la mise en détention provisoire de Léopold Maxime Eko Eko, patron de la Direction générale de la Recherche extérieure (DGRE) autrement dit, le service de renseignements camerounais ainsi que le patron du groupe l'Anecdote, Jean-Pierre Amougou Belinga qui n'est plus à présenter.
Dans la suite de cette bataille de clans, la nouvelle mise à jour concerne le successeur du déchu Léopold Maxime Eko Eko actuellement à la prison principale de Yaoundé Kondengui. Et pour ce faire, le Secrétaire général de la présidence de la République a un plan bien ficelé. Des noms improbables sont sur sa short liste et des noms qui sont en relation directe avec le déchu Léopold Maxime Eko Eko mais pas que. Le farouche ministre de la justice qui est également un ennemi numéro un du SGPR serait aussi de la partie.
A en croire Boris Bertolt, un homme réputé très puissant et autrefois très proche de Laurent Esso et de Maxime Eko Eko serait en pôle position pour prendre la tête de la DGRE mais le dernier mot reviendra à Paul Biya.
« L'un des noms qui revient le plus est celui du colonel Emile-Joël Bamkoui, patron de la division de la sécurité militaire (Semil), dont les relations avec Eko Eko étaient mauvaises. Bamkoui est un des principaux conseillers du ministre délégué à la défense, Joseph Beti Assomo, et un proche de l'Israélien Eran Moas, patron du Bataillon d'intervention rapide, la garde prétorienne du chef de l'Etat. Censé partir en retraite au début de cette année, il a été prolongé de deux ans. Il entretient cependant des relations compliquées avec le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le nom du général Donatien Melingui Nouma, actuel inspecteur chargé des forces au ministère de la défense et ancien coordonnateur des opérations militaires en zone anglophone, est également sur la table.
Pour Ferdinand Ngoh Ngoh, l'inculpation de son rival constitue une aubaine pour propulser un de ses proches. Le SGPR, qui avait d'ailleurs déjà tenté de remplacer le chef du renseignement, à plusieurs reprises, songerait au commissaire de police divisionnaire, Barthélémy Xavier Ongolo. Ce dernier officie actuellement à l'ambassade du Cameroun en RDC, après avoir occupé le poste de deuxième secrétaire de la représentation diplomatique camerounaise à Paris. Originaire de Nanga-Eboko (centre) comme Ferdinand Ngoh Ngoh, Barthélémy Xavier Ongolo peut compter sur le réseau de la première dame, Chantal Biya.
Un autre policier est également dans la course en la personne de James Elong Lobe, mais son parcours pourrait compromettre ses chances. Autrefois proche de Léopold Maxime Eko Eko et du ministre de la justice, Laurent Esso - ouvertement en conflit avec Ferdinand Ngoh Ngoh et menacé par l'affaire - James Elong Lobe a pris ses distances et s'est rapproché du SGPR. »
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