Cette institution exhorte le gouvernement à accélérer la mise en oeuvre des mesures prises en faveur des personnes vivant avec un handicap en général et des déficients visuels en particulier.
L’information a meublé l’actualité pendant plusieurs semaines. Il s’agit des vidéos des manifestations et des interpellations à Yaoundé de certains déficients visuels devenues virales. Ils s’étaient rendus devant les services du Premier ministre et au carrefour de la Poste centrale les 27 et 30 juin 2022, pour exprimer leur courroux face à certaines discriminations dont ils sont victimes.
Ils revendiquent, entre autres, l’octroi d’une pension d’invalidité aux personnes handicapées au Cameroun, la création d’un fonds spécial dédié au financement de leurs projets et micro projets. Rendue au commissariat central No 1, la vingtaine de manifestants interpellés sur plus de 80, ont affirmé devant les membres de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) que nombreux ont été molestés par les éléments de la police. Une accusation soutenue par des cannes cassées et vêtements déchirés.
Des actes de violence infligés aux déficients visuels lors de leur interpellation le 27 juin devant les services du Premier ministre, ainsi que les traitements dégradants infligés à ces derniers, après qu’ils ont été interpellés le 30 juin 2022 devant la Poste centrale lors de leur deuxième manifestation par les éléments du même commissariat, puis transportés hors de la ville de Yaoundé et abandonnés à Soa pour certains et dans la ville de Mbalmayo pour d’autres sont condamnés par James Mouangue Kobila.
Dans un communiqué radio-presse signé le 25 juillet dernier, le président de la Cdhc regrette par contre que certains membres du Collectif des malvoyants indignés du Cameroun (Camic) persistent à ne pas prendre en compte les explications données par les hauts responsables du ministère des Affaires sociales (Minas) lors des discussions du 27 juin 2022 dans les locaux du commissariat central n°1 de Yaoundé et déplore, de la part des manifestants, les propos irrespectueux proférés à l’endroit des responsables présents ainsi que l’attitude violente affichée à leur égard.
Cette institution déplore également le fait que certains de ces manifestants, issus de plusieurs régions, profitent de cette occasion pour extorquer de l’argent aux âmes de bonne volonté sous le prétexte de la prise en charge des frais de transport pour le retour dans leurs localités respectives.
La Cdhc invite le Minas à prendre des initiatives pour faire respecter le quota des 10 % de personnes vivant avec un handicap dans les effectifs de toutes les entreprises publiques et privées comptant plus de dix salariés. Cette institution appelle les membres du Camic au calme et leur recommande de collaborer avec les acteurs impliqués dans le suivi de leurs revendications, afin de parvenir à des solutions concertées en tenant compte du contexte national et international de l’heure.
Tout comme la Cdhc exhorte le gouvernement à accélérer la mise en œuvre des mesures prises en faveur des personnes vivant avec un handicap en général et des déficients visuels en particulier, à l’effet de trouver des solutions durables pour la prise en compte de tous les droits spécifiques des personnes handicapées au Cameroun.