Certains « call-boxeurs » ambulants sont spécialisés depuis quelque temps dans ce procédé au désarroi de leur clientèle.
Jeannette Ngo Boum, cadre dans une administration dans la course contre le temps a interpellé « un call-boxeur » ambulant pour lui faire un transfert de crédit en urgence. C’était vendredi dernier au lieu dit Hippodrome précisément à l’Avenue des banques à Yaoundé. Quelques secondes plus tard, le jeune homme lance l’opération et c’est alors qu’elle reçoit le message en une fraction de seconde lui disant que sont compte vient d’être crédité de 2000 F.
Après confirmation du message, la dame règle la note, les deux parties se séparent et Jeannette Ngo Boum regagne son bureau. C’est alors qu’elle lance l’appel plusieurs fois sans succès. « Pour un début, j’ai cru que c’était un problème de réseau. Je me suis déplacé vers la salle de conférence et c’est alors là que mon sixième sens m’a demandé d’interroger une fois de plus mon transfert. A cet instant, je constate que mon compte n’a pas été crédité. Malheureusement, je ne pouvais plus mettre la main sur le prestataire », déplore-t-elle.
A sa suite, c’est Flore Zang, opératrice économique qui s’est rendue compte que son téléphone ne disposait plus d’unités. C’est alors qu’elle gare son véhicule et demande à un « call boxeur » déambulant dans la rue à la recherche des clients, de lui faire un transfert d’unités d’une valeur de 5000 F. Et le même scénario s’est produit.
« De retour à la maison, j’ai refait le même trajet en espérant le retrouver pour lui mettre la main dessus. Hélas, non », a confié la dame. Et d’ajouter que : « Tant qu’on n’a pas encore été victime de ce type d’arnaque, on ne peut pas imaginer qu’un commerçant puisse avoir des telles pensées. Pourtant, nous apprécions l’idée de disposer des « call-boxeurs » à chaque pas. Mais à l’allure où ils se comportent, il devient de plus en plus difficile de leur faire confiance », lance notre source.
Face à cette situation, de nombreux commissariats de la ville de Yaoundé avouent recevoir des plaintes contre inconnu en rapport avec le phénomène. « Il ne passe pas un jour sans qu’on ne vienne déposer une plainte. Ce sont les cas très récurrents ces derniers temps et la plupart de victimes se recrutent parmi les femmes. Ceci parce qu’elles font facilement confiance et sont très naïves », explique une source policière. Du côté des call-boxeurs fixes, ces arnaqueurs ternissent le métier.
« Il revient aux clients d’éviter ceux qu’ils ne peuvent plus revoir pour leur dire que la transaction n’a pas eu lieu. Le vrai transfert s’affiche avec le code 7154 pour MTN et 937 chez Orange. Il faut toujours interroger son transfert sur place en la présence de celui qui effectue le transfert pour éviter tout désagrément », conseille Evelyne Tatchouang, call boxeuse.