Entre l’existence d’agents doubles dans les rangs des bidasses, la complicité d’hommes de haut commandement à l’effet de se faire un bon bas de laine, ou encore celle des membres du gouvernement véreux et cyniques ; l’opinion nationale s’interroge sur la multiplication d’assassinats des militaires dans le théâtre des combats entre les bandes armées sécessionnistes et les forces de défense nationales pourtant en possession, à en croire certaines sources, des renseignements leur permettant de pousser dans leurs derniers retranchements ces suppôts du terrorisme. Déballage…
La réputation de l’armée camerounaise pugnace, conquérante et même inexpugnable est mise en mal depuis quelque temps dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest où, pendant près de cinq ans, elle est aux prises avec les combattants sécessionnistes. Les forces de défense nationales qui essuient de cinglants échecs ces dernières semaines dans le théâtre des combats, avec à la clé la mort de plusieurs soldats.
On parle par exemple de près de 20 bidasses tués au front, appartenant pour bon nombre au Bataillon d’intervention rapide (Bir) qui est un corps spécial dans l’armée camerounaise, dans cette partie du pays où quelques bandits de grands chemins arborant le manteau de sécessionnistes sévissent.
Sous la férule de quelques quidams devenus sinistrement célèbres, à l’instar de “No Pity” ou encore “Field Marshall”, des généraux d’opérettes ambas, ces entrepreneurs de la guerre répandent un climat de terreur et narguent le tout venant avec une arrogance inouïe. La République vit d’ailleurs en ce moment la psychose d’attentats en zone anglophone.
Qu’est-ce qui peut expliquer que les forces de défense nationales pourtant professionnelles soient mises en déroute, dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, par des bandes armées mal formées qui infestent ces régions anglophones ?
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, des dénonciations fortes attribuées à une escouade d’éléments du Bir, font état de la complicité du gouvernement dans le sort que subissent les hommes en treillis dans le Nord-ouest et le Sud-ouest Ces éléments parlaient entre autres d’une mafia savamment entretenue par certaines personnes au gouvernement dans l’optique de s’enrichir à tire-larigot.
Pour étayer leurs propos, ils invoquent le cas d’une unité de l’armée missionnée pour traquer et arrêter “No Pity”, qui l’ayant ciblé, sera appelée à rebrousser chemin pour se retrouver dans une brigade de gendarmerie. Une unité qui a été par la suite incendiée dans l’intention, à en croire ce qui est dit dans cette vidéo, de massacrer tous ceux qui étaient de l’expédition.
Fort heureusement pour eux, s’étant postés aux alentours du lieu indiqué verront arriver “No pity” et ses hommes, sur qui ils ont ouvert immédiatement le feu, les obligeant de. s’enfuir. Des révélations fortes qui, si elles étaient vérifiées, trahiraient, au grand dam de nombreuses vies des soldats transformés en chair à canon, la volonté de certains dirigeants du pays de faire de la crise anglophone un fonds de commerce.
Longueur d’avance
Cette thèse de complicité dans la mort des soldats et la destruction des biens publics dans cette zone d’expression anglaise est de plus et plus accréditée dans l’opinion nationale qui ne comprend pas comment, comme un dieu, “No Pity”, le « lugubre » général ambazonien serait au courant de la plupart de déplacements des forces de défense au front ou encore de leur plan de guerre.
“No Pity” « et ses éléments ont toujours une longueur d’avance sur les éléments du Bir. Ils connaissent presque par cœur les itinéraires de ces derniers. C’est pourquoi, ils ont toujours eu le temps de planter leurs engins explosifs improvisés, qui ont détruit un grand nombre d’œillères de l’armée
Au sein de l’armée, le doute s’installe. Les soldats sont de plus en plus convaincus de l’existence des traitres dans leurs rangs. Ce sont ces derniers qui fragiliseraient les efforts de l’armée en cours contre l’adversaire, les plans de guerre et autres stratégies », peut-on lire dans un article sur les réseaux sociaux. Dans le même article est cité le soldat camerounais évoqué plus haut qui disait : « Les sécessionnistes ne peuvent pas dépasser l’armée.
Il y a un problème de fond. C’est un problème de trahison. Qui renseigne “Pas de pitié” ? Qui dit à “No Dommage” que l’armée arrive à ce lieu ? Quand nous faisons nos plans de guerre pour aller à un endroit, comment “No Pity” fait pour savoir qu’on arrive à cet endroit ? Le gouvernement actuel ne veut pas que ça finisse. C’est le tour pour certains de s’engraisser ».
Malheureusement, en pâtissent, certains responsables de l’armée, dindons de la farce, qui se battent pour mettre un terme à la guerre dans la zone anglophone, à l’exemple du colonel Bamkoui dont la famille est dans la ligne de mire de “No Pity” et ses hommes qui compteraient également s’attaquer aux Bamoun et aux Mbouda qu’ils disent abhorrer.
Ce haut officier de l’armée qui vient d’émettre un avis de recherche contre le nommé Chi George Alias Sisco Ndifor, domicilié en Angleterre, qui est susceptible d’être poursuivi pour financement du terrorisme, apologie du terrorisme et qui projette d’arriver au Cameroun ces jours par voie aérienne. Des proches de Field Marshall enrôlés dans les armées américaine et anglaise feraient également le sale boulot.
Des doutes légitimes ce d’autant plus que l’armée, selon certaines sources, est fortement renseignée sur les positions heure après heure des généraux ambazoniens, de même que de leurs terrains d’entrainement. A ajouter foi à ces sources, en juin dernier, “No Pity” se cachait à Njotin dans le département de Bui non lion de Noni où était basée son épouse.
A Jottin, il s’y trouve souvent pour préparer des assauts contre des brigades et commissariats pour récupérer les armes. « Il s’habille comme un musulman allant à la prière de l’après-midi dans la grande mosquée de Lassin et portant des armes de guerre (Ak 47, zastara M21) dans le boubou.
Il n’est pas seul », renseigne-t-on. A Njotin, il se ferait appelé “Garnd Paa et l’un de ses lieutenants ayant pris l’appellation de “No Pity”. Une tactique de camouflage qui lui permettrait de se rendre à l’Église catholique avec les membres de sa famille, sa mère, sa femme et ses trois enfants, chaque dimanche matin.
Camp mère
Parmi les informations cruciales, on fait savoir que “No Pity”, comme plusieurs autres combattants ambazoniens, en début de la crise anglophone, avaient été formés par un certain Shey Kaavi Merlin qui vit aux États-Unis. « Aussi que la stratégie de “No Pity” et Shine Rambo consiste juste à utiliser des failles telles que les zones négligées où l’armée ne peut déployer une puissance de feu », indique une source.
Dans la même veine, on est renseigné que plus de 200 terroristes “Amba” sont entraînés en ce moment par la milice Biafra dans le village de Menka, arrondissement de Widikum, département de Momo, région du Nord-Ouest. Une information qui remonte au mois de juin 2021. « Le camp d’entraînement des Ambas par la milice Biafra au village Menka a été délocalisé à Larenji qui est une zone très enclavée, le camp mère étant à Nùmben à Batibo », selon une autre source.
D’autres zones fréquentées par “No Pity” sont Kufluh où il se serait caché en juillet dernier après qu’il ait été blessé et 08 de ses gars neutralisés par l’armée. Il y a également Mbohsah, Bantn et Kuvluh.
Il y aurait, à en croire, certaines sources, un autre camp ambazonien appelé Black Bush, visité par le général “Sagat” à partir d’où avait été préparé l’attaque de Muea, celui-ci se situe entre Muea et Ekona à quelques encablures de Buea. Etc. Au demeurant, des informations bien fournies permettent de localiser les généraux “ambas” et leurs hommes, mais pourquoi n’est-il pas le cas jusqu’à présent ? Mystère et boille de gomme ! A suivre.