Tribalisme : Boris Bertolt demande à Ferdinand Ngoh Ngoh de balayer à sa propre porte

• Ferdinand Ngoh Ngoh dénonce le tribalisme

• Il accuse la Sodecoton

• Pour Boris Bertolt, c’est l’hôpital qui se moque de la charité



Le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh a adressé une lettre au directeur général de la Société de développement du coton (Sodecoton). Dans celle-ci, il pointe du doigt le tribalisme dans cette structure et demande que l’équilibre régional soit respecté lors du recrutement du personnel.

Dans un premier temps, l’intervention a fait réagir le porte-parole du mouvement "10 millions de Nordistes ", Guibai Gatama sur Facebook. Il demande qu’on vérifie les quotas ethniques dans toutes les autres structures publiques et parapubliques.

Voici globalement les chiffres à la Sodecoton. Nombre de cadres : 140 dont 11 originaires du Grand-Sud. Nombre de directeurs et assimilés : 25. Nombre de directeurs originaires du Grand-Sud : 03/11. Nombre de directeurs et assimilés ressortissants du Grand-Nord : 22/129.

De plus, la Sodecoton n’est particulièrement pas attractive pour de nombreux jeunes cadres originaires du Grand-Sud à cause d’un environnement climatique difficile et des salaires bas ; d’où une faible présence des ressortissants du Grand-Sud dans cette entreprise malgré les différents appels à candidatures ouverts.

Puisque le débat est enfin officiel, je vous invite tous, frères et sœurs, à faire le décompte dans les entreprises d’Etat ; dans l’espoir que l’équilibre régional que nous appelons de tous nos vœux soit enfin respecté.

Après lui, le lanceur d’alerte Boris Bertolt s’est penché sur la question. Voici ci-dessous l’intégralité de sa publication.

Ferdinand Ngoh Ngoh, pourquoi le littoral et le nord n’ont pas de gouverneurs au Cameroun ?

Vraiment Ferdinand Ngoh Ngoh a raison. Il faut l’équilibre régional et aucun Camerounais porté sur la République et l’égalité dans la fraternité ne peut s’y opposer.

Mais pour plus de sincérité, il doit commencer par balayer à sa propre porte.

Tenez le Cameroun a dix (10) régions. Donc chaque région devait avoir un gouverneur issu de cette région. Mais ce n’est pas le cas.

Sud – Ouest : Bernard Okalia Bilai (Centre)

Est : Gregoire Mvongo (Centre)

Littoral : Samuel Ivaha (Sud)

Nord : Abate Eding (Sud)

Extrême – Nord : Midjiyawa Bakary (Adamaoua)

Adamaoua : Kildadi Taguieke (Extrême-Nord)

Centre : Nasseri Paul Bea (Sud-Ouest)

Ouest : Awa Fonkwa (Nord-Ouest)

Nord-Ouest : Lele L’Afrique (Ouest)

Sud : Felix Nguele Nguele (Est)

Deux observations essentielles : Le Littoral et le Nord, pas de gouverneur primo. Le grand Sud qui regroupe le Centre, le Sud et l’Est a 05 gouverneurs au lieu de 03. Il est donc en situation hégémonique.

Or, tous ces gouverneurs ont été nommés sur proposition de Ferdinand Ngoh Ngoh alias l’homme à la punk. Sous Marafa Hamidou Yaya, on ne pouvait pas voir ce déséquilibre.