Arlette Framboise Doumbé Ding souligne que les ethnies camerounaises ne se détestent pas intrinsèquement, mais que c'est le tribalisme d'État qui provoque des divisions et des tensions entre les communautés. Elle évoque notamment le niveau de tribalisme observé lors des concours d'entrée à l'école de police et à l'EMIA, où une prédominance d'admis provenant des régions du Sud et du Centre est alarmante.
En 2023, 85% des élèves admis à l'école de police appartenaient à un seul groupe ethnique, ce qui est scandaleux dans un pays comptant près de 300 ethnies. Cette situation alimente le repli identitaire et la frustration. De plus, les autorités semblent gênées de rendre publics les résultats des concours d'entrée à l'EMIA, suggérant un usage exacerbé du tribalisme comme critère d'admission.
Doumbé Ding argue que le tribalisme d'État divise le peuple en Camerounais à part entière et en Camerounais entièrement à part. Elle appelle les citoyens à utiliser leur pouvoir de vote pour mettre fin à ce tribalisme lors des prochaines élections. Les bulletins de vote sont, selon elle, plus puissants que les discours d'indignation.
Elle insiste sur l'importance de s'inscrire massivement sur les listes électorales, car les inscriptions se ferment dans moins de 45 jours. Elle précise qu'il est crucial de distinguer un tribaliste de son ethnie et de ne pas blâmer les communautés pour les actions de quelques individus.
Doumbé Ding invite les Camerounais à se mobiliser pour les élections à venir, en utilisant leur droit de vote pour choisir des leaders qui uniront plutôt que de diviser par le tribalisme d'État.