Bruno Bidjang est de retour sur les écrans. Les scandales aussi. Après plusieurs mois d’absence à cause de son implication supposée ou réelle dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo, le Directeur des médias du groupe l’Anecdote reprend les commandes de l’émission « Club d’Elites ». Contrairement à son remplaçant Philipe Bonney ex directeur de Vision 4 qui avait conduit ce programme avec professionnalisme, Bruno Bidjang renoue avec les scandales, marque de fabrique de Vision 4 dont le fondateur, pour rappel, est Amougou Belinga l’homme qui a sorti la liste des « 50 ministres homosexuels du Cameroun ».
Malgré les tentatives de recadrage de Celestin Djamen, Bruno Bidjang a laissé le prof Claude Abe déclaré en mondovision que tous le monde devrait retourner chez lui dans le cadre d’une nouvelle reforme foncière. Pour l’artiste et activiste Valsero, Vision 4 est un important outil de déconstruction de l’Etat du Cameroun.
« Apikoro est revenu. Le tribalisme est revenu à outrance. Il est parti se recharger. A chaque fois que le peuple se mobilise, la réponse, c'est le tribalisme. Le premier énnemi de la construction d'un peuple, c'est le tribalisme. Vision 4 a pour objectif d'empêcher de toutes les manières l'idée de la construction d'un peuple », a-t-il déclaré.
Selon Valsero, le professeur Claude Abe n’est pas un universitaire de qualité à inviter sur des chaînes de plateaux pour des débats d’idées.
« Tu n'as ni le niveau, ni les capacités. Tu es sur la chaîne de télévision Vision 4 parce que tu es passé maître dans l'art du tribalisme. Tu es là comme étant le remplaçant de Mathias Owona Nguini », explique-t-il.
Déjà en 2018 Laziz Nchare dénonçait le tribalisme ambiant de Vision 4. « Le tribalisme est un véritable cancer pour l’évolution harmonieuse d’un pays jeune comme le Cameroun. J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les polémiques entre Njoya Moussa et Cabral Libii, ensuite les invectives d’Owona Nguini contre Maurice Kamto, et même une sortie suicidaire d’Ernest Obama qui s’érige en imprésario de Vision 4 d’Amougou Belinga , où le Beti Power est entrain d’exposer la hideur nauséabonde du chauvinisme ethnique qui nous empêche de faire preuve d’empathie, c’est-à-dire de pouvoir nous mettre à la place des autres et de voir les choses de leur point de vue.
Cette question de perspective, d’angle de vue et même d’empathie est cruciale. Car, c’est cela qui désamorce bien des tensions, des non-dits délétères et des clashs entre groupes ethniques en se mettant à la place d’autrui, et en le considérant, valablement, ses craintes et ses peurs comme un être humain au même titre que soi-même! Ne l’oublions jamais, si Ahidjo, un nordiste n’avait pas démissionné pour remettre le pouvoir à Paul Biya, un sudiste de la minorité Bulu, les Beti ne seraient point arrivés au pouvoir. », écrivait-il dans une tribune titrée « 'Le tribalisme rend idiots les génocidaires de vision 4 mille collines' ».