Tribunal de Yaoundé: un homme de 60 ans battu par sa femme

Homme Battu La victime a témoigné au tribunal le 22 août dernier

Wed, 12 Sep 2018 Source: camer.be

Il veut mettre un terme à un mariage vieux de huit ans avec une femme de 45 ans et mère de cinq enfants issus de précédentes relations. L’homme refuse que les enfants qu’il a élevés continuent de le bastonner avec la complicité de leur mère.

C’est un homme visiblement abattu qui s’est présenté devant la barre du Tribunal de premier degré (TPD) de Yaoundé-Ekounou le 22 août dernier. Vêtu d’un ensemble en tissu pagne, il n’a pas eu honte de relaté au tribunal ses déboires conjugaux. Seul devant le juge, Antoine 60 ans a commencé son histoire par des lamentations.

« J’ai rencontré cette femme quand elle était déjà mère de 5 enfants. Je l’ai aidé à les élever jusqu’à ce qu’ils atteignent la majorité. À présent, je suis délaissé et abandonné à moi-même. Je subi plutôt, de jour comme de nuit, des violences physiques et morales », a-t-il déclaré dès l’entame de son propos. En réalité, depuis qu’Antoine a saisi le tribunal d’une requête en divorce, Charlotte, son épouse, ne s’est jamais présentée malgré de multiples convocations. Elle a, une fois de plus, brillé par son absence.

L’histoire de ce couple commence il y a des années quand Antoine et Charlotte se sont rencontrés dans les rues de Ngoumou. Mère de cinq enfants, charlotte a mis toutes ses chances de son côté pour gagner le coeur et la confiance de son homme, qui à cette époque, n’était qu’un simple débrouillard. Séduit par la beauté physique de la dame, Antoine n’a pas tardé à lui déclarer sa flamme. Ils ont vécu sous le même toit pendant longtemps et en décembre 2010, ils ont officialisé leur union. Charlotte était alors âgée de 45 ans.

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Antoine se souvient que certains membres de sa famille se sont opposés à ce mariage. L'information claire et nette. Mais, par amour pour sa bien-aimée, il s’est entêté. « Ils m’ont pourtant prévenu. Je n’ai pas voulu les écouter. En ce moment, on filait le parfait amour. J’étais éperdument amoureux d’elle, et je ne croyais qu’à ce qu’elle me disait. Elle m’a promis amour, bonheur et fidélité. J’étais au paradis », a-t-il confié.

Dame de fer Il soutient en outre que c’est après la signature de l’acte de mariage que sa tendre moitié lui a dévoilé son véritable visage. Une femme de fer, l’a-t-il qualifiée. « Je l’ai connu quand le benjamin n’avait que deux ans d’âge. Mère de cinq enfants de pères différents, c’est par pitié que j’ai décidé de l’aider au départ. Mais, par la suite, l’amour s’est installé.

Un sentiment incontrôlable! Elle a aménagé chez moi avec toute sa progéniture dans une maisonnette de trois chambres, un salon où elle continue de résider jusqu’à présent. Je m’occupais de ses enfants comme les miens. Car je croyais à cet adage qui dit que l’enfant n’est pas seulement celui qui sort de ses entrailles. J’ai essayé d’avoir un enfant avec mon épouse, mais, elle avait déjà atteint la ménopause. Je n’ai pas fait de ça un véritable problème. »

Le problème vient selon lui, du mépris, de la désobéissance et des humiliations qu’il dit subir non seulement de son épouse mais aussi des enfants qu’il a élevés et qu’il considérait jusque-là comme les siens. « Je l’ai supporté et investi sur ses enfants. La plupart d’entre eux sont des fonctionnaires aujourd’hui.

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Mais, la récompense de toutes mes bonnes actions à leur égard est le mépris, les injures publiques et les bastonnades à répétition. Il m’est désormais impossible de mettre mes pieds dans le domicile que j’ai construit à Ngoumou. Ma femme et ses enfants ne veulent même pas me sentir. Quand j’y vais, je suis torturé et bastonné par les enfants que j’ai élevés avec la complicité constante de leur maman. Je suis fatigué de cette situation. J’ai embrassé une charge qui me dépasse aujourd’hui. Je veux m’en débarrasser.

Aidez-moi à sortir de cet enfer. Je veux refaire ma vie », a-t-il clamé en guise de conclusion. Charlotte est une fois de plus attendue le 26 septembre 2018 pour donner sa version des faits dans cette affaire.

Source: camer.be