Tribunal militaire, peine de mort : les nouvelles sont mauvaises pour Amougou Belinga

Selon des sources concordantes, l'affaire Martinez Zogo sera connue par un tribunal militaire. L'implication des hommes en uniforme dans ce crime d'Etat rend de facto compétente cette juridiction militaire. Cette nouvelle n’est pas bonne pour les personnes interpellées dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. En effet le tribunal militaire est particulièrement sévère envers les auteurs d’assassinats. D’après la jurisprudence, la peine capitale est le sort réservé généralement par ce tribunal aux auteurs de crimes de sang. C’est ce que rappelle l’avocat camerounais Me Dieudonné Sikati.

« La loi ne donne pas le lait. Les auteurs de l’assassinat de Martinez NZOGO seront jugés par un Tribunal militaire. Selon la jurisprudence des Tribunaux militaires du Cameroun, les auteurs d’assassinat sont en général condamnés à mort »,a-t-il déclaré.

Pour l’heure Amougou Belinga et ses codétenus ne sont pas officiellement inculpés de l’assassinat du journaliste Martnez Zogo ils peuvent être relaxés si au bout de l’enquête préliminaire, le juge estime qu’il n’y a pas assez d’éléments contre eux.

Pour Me Dieudonné Sikati, l’auteur de ce crime barbare doit être jugé et condamné peu importe qui il est. « Nous devons tous les combattre avec vigueur, sans tenir compte de nos origines ethniques, chapelles politiques et idéologiques, sinon nous serons tous des cibles potentielles. MARTINEZ NZOGO ton sang injustement versé par des barbares est entrain de coincer tes assassins . Nous veillerons à ce que tous répondent de leurs actes. Tu n’as fait que ton travail à savoir dénoncer le vol organisé de l’argent du peuple », a-t-il déclaré.

En 2021, le tribunal militaire de Buea avait condamné à mort 4 personnes reconnus coupables de l' assaut contre une école privée dans la ville de Kumba, tuant sept enfants et en blessant une douzaine d'autres.

« "Il y avait douze accusés. Sur les douze accusés, quatre d'entre eux ont été relaxés et acquittés. Huit ont été reconnus coupables et condamnés à des peines de prison. Sur les huit, quatre ont été reconnus coupables et condamnés à cinq mois de prison tandis que quatre autres ont été condamnés à mort", avait expliqué l’avocat Walter Atoh.