Nouveau coup dur pour le corps des journalistes au Cameroun. Quelques jours après le départ en Allemagne de Paul Chouta, agrégé de la prison civile de Kondengui, un journaliste vient d'être condamné à 5 ans de prison.
Une nouvelle condamnation qui met encore en question la liberté d'expression au Cameroun de Paul Biya. Sidick Nsangou, puisque c'est de lui qu'il s'agit, vient d'écoper de 5 ans après devante tribunal militaire.
Le 10 mai 2019, de retour d’un voyage en République du Congo (Brazzaville), le journaliste bloggeur Kouotou Nsangou Aboubakar Sidiki est interpellé par les services de renseignements du Cameroun à l’aéroport de Yaoundé. Il lui est reproché de participer à « une conspiration contre l’Etat à travers des captures d’écran sur Facebook ».
Après une longue audition par 3 éléments de la gendarmerie y compris le Commandant du service Central de la Recherche Judiciaire au Cameroun, sans la présence d’un avocat, il est placé en garde à vue pendant 17 jours dans une cellule dans des conditions inhumaines et dégradantes enfermé, séquestré sans bain de soleil, ni de visite constante.
Le 27 mai 2019, il est envoyé devant le tribunal militaire et comparait devant le Commissaire du Gouvernement. Après 3 questions sur les « vraies fausses captures au SED », le journaliste bloggeur est renvoyé pour complément d’enquête au Secrétariat d’Etat à la Défens.
SIDICK Nsangou a finalement été condamné par le tribunal militaire à 5 ans de prison. Il devrait recouvrer la liberté en 2024.