Trois leaders anglophones accusés de guerre civile

Barrister Nkongho Felix Agbor 2 Me Felix Agbor Nkongho, leader de la CACSC

Wed, 25 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

C’est au total huit chefs d’accusation que la justice camerounaise retient contre Me Nkongho Agbor Balla, le président du Consortium de la société civile anglophone, Mancho Bbc, l’animateur radio d’Abakwa Fm et Dr Fontem.

Leaders des groupes de revendications des Camerounais d’expression anglaise, Me Nkongho Agbor Balla, le président du Consortium de la société civile anglophone dissout par l’arrêté du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), l’animateur de la radio Abakwa Fm connu sous le nom de Mancho Bbc et le Dr Fontem connaissent déjà ce que la justice camerounaise leur reproche.

Huit chefs d’accusation ont été retenus contre eux. Il y a «l’hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l’État et résistance collective».

Pour le quotidien Le Jour édition du 25 janvier 2017, ces accusations qui sont punies par le nouveau Code pénal promulgué le 12 juillet 2016 se rapportent au terrorisme. «Dans le détail, il est reproché aux accusés d’inciter les populations à prendre les armes, de faire recours à la force pour modifier les institutions de la République et d’actes de cybercriminalité», écrit-il.

À cela il faut ajouter que le surnommé Mancho Bbc est aussi accusé de non-possession de la Carte Nationale d’Identité (CNI). L’ouverture de leur procès, apprend-on de nos sources, est prévue pour le 1er février prochain.

La Commission des droits de l’homme du Barreau qui est montée au créneau pour dénoncer les violences faites sur les manifestants s’insurge contre les conditions de détention des leaders suscités.

Me Simon Pierre Eteme Eteme a déclaré à cet effet: «nous trouvons inconcevable que le confrère Nkongho soit quasiment gardé secret. Depuis qu’il a été mis en détention, l’accès à sa famille, à ses conseils, à ses confrères est quasiment impossible».

Toutefois il faut noter qu’un collectif d’avocat s’est constitué pour la défense des manifestants anglophones et de leurs leaders détenus.

Source: cameroon-info.net