Après quelques semaines de trêve, les terroristes font leur rentrée de classe dans la Région de l’Extrême-Nord. Selon des sources militaires, l’Extrême-Nord a été secouée dans la nuit de dimanche par deux explosions.
La première explosion a eu lieu vers minuit dans la localité de Sandawadjiri où une jeune kamikaze s’est faite exploser après avoir constaté qu’elle avait été repérée par les membres du comité de vigilance.
«Les membres du comité de vigilance du village Sandawadjiri vers Kolofata ont repéré vers minuit trois kamikazes qui étaient en repérage certainement pour commettre des attentats dans les premières heures de lundi», indique notre source ayant gardé l’anonymat.
«L’une des kamikazes a déclenché sa charge quand elle a su que les membres du comité de vigilance les avaient repérés. Les deux autres ont pris la fuite», poursuit la source.
Selon le bilan provisoire communiqué par les autorités de l’Extrême-Nord, seule la jeune kamikaze a été tuée par la première explosion. Cinq membres du comité de vigilance de Sandawadjiri ont été blessés, dont «trois dans un état critique».
La deuxième explosion a eu lieu tôt ce lundi matin vers 5h30 dans la localité de Waramide non loin de Sandawadjiri où a eu la première explosion. «Un civil et le kamikaze ont été tués et un blessé a été enregistré», informe la source militaire. D’après la même source, la kamikaze de Waramide fait partie des trois filles qui avaient été repérées dimanche nuit par les membres du comité de vigilance de Sandawadjiri. La troisième kamikaze qui est encore dans la nature est activement recherchée.
Le dernier attentat à l’Extrême-Nord date du 22 septembre 2016 où quatre personnes, dont le kamikaze, avaient trouvé la mort dans une explosion dans la localité de Djakana. Cette localité, qui se trouve à environ cinq kilomètres de la frontière nigériane, a été à plusieurs reprises le théâtre d’attaques portant la marque de Boko Haram qui a fait allégeance à organisation de l’État Islamique.