Trois policiers promus à titre exceptionnel

Honoured Policeman For May 20 Boulevard Bravery Honoured policemen

Fri, 28 Aug 2015 Source: La Nouvelle Expression

Il s’agit de l’inspecteur de police principal Alfred Taiwe, promu au grade d’officier de police de premier grade quatrième échelon, de Joseph Eteme Noah, élève inspecteur de police en deuxième année, promu inspecteur de police de deuxième grade, et enfin de Vincent Eloundou, gardien de la paix principal, promu inspecteur de police 1er grade quatrième échelon.

Cette promotion accordée à titre exceptionnel fait suite à l’acte de bravoure dont ces trois policiers ont fait preuve à l’approche de la fête nationale du 20 mai 2015 dernier. Une enquête menée par Alfred Taiwe alors inspecteur de police principal, et ses deux collègues avait permis d’éviter le pire le 20 mai 2015 dernier lors de la célébration de la fête nationale à Bamenda.

Les auteurs de coups ont été arrêtés avec des sacs d’explosifs par ces vaillants policiers. Il s’agit de quatre individus soupçonnés d’appartenir au mouvement sécessionniste du SCNC. Walters Nunvi 46 ans, Nji Clovis Che 22 ans, Stephen Kongso fervent activiste du SCNC à Kumbo et Tabufor Andrew ce dernier soudeur électrique de profession. Ils ont été arrêtés le 07 mai 2015, soit 13 jours avant la date de leur coup.

Selon un patron de la police dans la région du Nord-ouest, cette récompense «honore et rehausse le prestige de l’ensemble du corps». A Bamenda, cette promotion à titre exceptionnel a été chaleureusement accueillie par ses trois méritants.

Sur son compte Facebook, le nouvel officier de police de premier grade quatrième échelon, Alfred Taiwe, étend ses remerciements au chef de l’Etat, chef suprême des armées, Paul Biya, au Délégué général à la sûreté nationale, Mbarga Nguele, et au délégué régional à la sureté nationale de la région du Nord-ouest, le commissaire divisionnaire, Emile Gousmou.

Rappels des faits

Pour mémoire, quatre individus ont été arrêtés en possession d’explosifs fabriqués par eux mêmes, selon les sources de l’enquête. Un de ces suspects en manipulant les produits chimiques destinés à la fabrication de ces explosifs s’était fait brûler une partie du corps, précise la police.

Ces suspects avaient commandé la poudre qui a servi à fabriquer ces bombes en Belgique. Dans ces domiciles ou ces personnes ont été interpelées, un arsenal composé des tuyaux où on enfouit de la poudre, des morceaux de fers, et autres matériaux pour donner de la puissance à ces engins explosifs.

Egalement sur place, la police avait découvert plusieurs de ces explosifs artisanaux prêts à être utilisés. Après vérification, ces policiers de la PJ de Bamenda ont découvert dans ces maisons des sacs contenant plusieurs grammes de produits explosifs.

D'après ces sources policières, ces explosifs fabriqués sur place ont la puissance de décimer plus de 150 personnes dans quelques dizaines de mètres à la ronde. L’autre découverte chez ces personnes arrêtées, des schémas et autres plans d’attaques. La cible c’était le 20 mai à Bamenda.

Aussi, un nombre important de documents et des t-shirts du mouvement sécessionniste anglophone, le SCNC, avait été retrouvé chez ces présumés terroristes.

Accusé de terroriste, l’affaire a été renvoyée pour le 31 aout 2015

Selon maitre Blaise Sevidzem Berinyuy, Bobga Anthony, tous les avocats de Walters Numvi, Nji Clovis et Konso Stephen, maitre Kemende Henry avocat de Tabufor Andrew ces Camerounais cités très haut sont accusés d’avoir planifié des actes terroristes dans la ville de Bamenda.

Selon ces avocats, ces clients sont visés par l’article 5 alinéa 1 de la loi sur la lutte contre le terrorisme, qui stipule : «Est puni de la peine de mort, celui qui procède au recrutement et/ou à la formation des personnes en vue de leur participation aux actes de terrorisme quel que soit le lieu de commission».

La première audience de cette affaire a eu lieu le 03 août dernier au tribunal militaire de Bamenda. Une première audience qui n’a pas pu évoluer à cause de la langue française utilisée par les magistrats de cette juridiction. Pour cette première audience, les avocats se sont vus refuser la libération provisoire de leurs clients. L’affaire a été renvoyée pour ce lundi 31 août 2015.

Source: La Nouvelle Expression