• La fillette a été sauvagement assassinée ce matin en allant à l’école
• Sa mort a provoqué un soulèvement populaire dans la ville
• Les réactions se multiplient pour condamner son décès
Elle s’appelait Kimora ! Partie de la maison pour rejoindre ses camardes à l’école, passer une journée habituelle pour forger son avenir, elle vient d’être fauchée dans la fleur de l’âge. Fauchée, devant sa maman, impuissante, qui n’a rien pu faire face à la balle meurtrière d’un agent dans son entreprise mortifère. Oui, la petite Kimora est définitivement partie du monde des vivants, de la pire des manières.
La mort de cette fillette a provoqué un torrent de réaction au Cameroun et à travers le monde entier. Dans l’ensemble, c’est la colère et l’indignation qui dominent dans l’opinion. Les certains Camerounais se demandent comment la violence est devenue une chose aussi banale comme cela dans la société. Sur la toile, chacun y va de son commentaire. Mais les réactions ne se liment pas qu’aux Camerounais. Certains Africains sont tout aussi attristés par le sort de la fillette.
« C'est regrettable de voir à quel point notre société sombre dans le chaos. Aucun mot ne saurait exprimer mon effroi.. Que le sang versé de cet ange nous rappelle que ces sont nos enfants qui seront les plus grands perdants de la haine et de nos divisions », s’indigne une jeune fille Camerounaise. « A peine 3 jours après la célébration de la journée internationale de la fille, une innocente est tuée de façon horrible à Buea. Il y a de cela un an j'ai eu l'occasion de suivre une petite fille qui a tout perdu dans la crise dite du No So », ajoute-t-elle.
« Seigneur ! Repose en paix ! Petit ange ! Ce Gendarme ! Camerounais pff ! », C’est indigné, Bravador, un web comédien ivoirien très connu et suivi par des millions de personnes sur les réseaux sociaux. David Kpelly, un Togolais vivant au Mali n’est pas du reste.
« Cette belle petite fille de 3 ans, lit-on sur la toile camerounaise, se rendait ce matin à l'école, accompagnée par sa mère, à Buea, dans la zone anglophone du Cameroun secouée par une sanglante guerre depuis quelques années maintenant, quand un gendarme lui a éclaté la tête d'une balle. Morte sans même avoir commencé à vivre. Morte en murmurant, peut-être, à l'ultime seconde où elle fermait les paupières à la vie: " Que vous ai-je fait ?"