'Tu seras bientôt emporté' : derniers instants difficiles pour Paul Biya

Biya Visage Perdu.png Une question de temps

Thu, 4 Dec 2025 Source: www.camerounweb.com

L’affaire Ludovic Daga, pour Mo’oh Talo, c’est le kidnapping politique qui révèle la tyrannie des Bamboutos. Dans une sortie, le compatriote explique le fond de sa pensée.

L’affaire Ludovic Daga est bien plus qu’une arrestation arbitraire. C’est le symbole glaçant de la descente aux enfers d’un système politique camerounais où la milice d’un parti, agissant en marge des lois de la République, peut traquer et kidnapper un citoyen dans sa propre ferme.

Ludovic Daga, jeune leader politique et secrétaire communal du MRC de Babadjou, a été enlevé par des agents de la milice du RDPC après une longue traque, sur ordre d’élites politiques du département des Bamboutos rongées par la méchanceté et la peur de la concurrence démocratique.

Conduit au Secrétariat d’État à la défense (SED) à Yaoundé, il a connu l’indicible : partager la même cellule que messieurs Djeukam Tchameni et Anicet Ekane, ce dernier finalement assassiné par le régime Biya ce 1er décembre 2025. Face à ce crime odieux, le Cameroun et même l’Afrique tout entière retiennent leur souffle.

Le monde observe et attend. Il attend que le peuple camerounais, après l’émoi terrible de cette perte insensée, se lève enfin pour demander des comptes à Paul Biya et à ses créatures, ces hommes et ces femmes qui prennent en otage la démocratie et piétinent la dignité humaine.

Transféré depuis à la prison de Kondengui, Ludovic Daga croupit toujours dans l’ombre, sans qu’aucun chef d’accusation clair ne soit porté contre lui. Son véritable crime ? Avoir cru en une alternative politique. Avoir refusé de se vendre. Avoir été efficace.

Aujourd’hui, nous nous adressons directement à ceux qui ont commandité cet enlèvement : Nganou Djoumessi, Wa Mathurin, Tchoffo Félix, Manfouo David, Tidjio Alain Roosevelt et toute votre clique. Vous devez ramener Ludovic à sa famille. Immédiatement.

Comment parvenez-vous à dormir paisiblement auprès de vos femmes et de vos enfants ? Comment osez-vous manger et boire votre Ruinart, au frais du contribuable camerounais, avec le fruit de vos détournements, sans une pensée pour les enfants de Ludovic, privés de leur père ? Si vous étiez des êtres humains au sens noble du terme, le remords vous aurait ôté le sommeil depuis le premier jour de cette sinistre affaire.

Mais soyez-en sûrs : la dictature que vous servez avec une lâcheté si zélée va vous emporter avec elle. Très bientôt. Biya, votre dieu maléfique et sénile, est à bout de souffle. Sa fin est proche, et avec elle, celle de tout son système de prédation et de terreur. Le peuple camerounais, jusqu’ici d’une patience inouïe, est en train de s’organiser pour reprendre son pouvoir souverain. Et vous serez les premiers à payer. Biya ne pourra pas vous sauver, car il ne pourra même pas se sauver lui-même.

En attendant ce jour inéluctable de la justice et de la délivrance, sachez une chose : les chaînes de Kondengui n’enchaînent pas l’esprit de Ludovic Daga. Derrière les barreaux, l’homme libre qu’il est dans sa tête reste debout. Et son silence forcé crie plus fort que tous vos discours mensongers. Chaque jour qu’il passe en prison enfonce un peu plus le clou du cercueil de votre règne honteux. Le compte à rebours a commencé.

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