Une nouvelle secousse ébranle l'Assemblée Nationale du Cameroun alors que le président de l'Assemblée, Cavaye Yeguie Djibril, refuse la nomination proposée d'André Essiane au poste de Secrétaire Général. Cette situation témoigne d'une crise institutionnelle croissante, mettant en lumière les défis de leadership auxquels est confrontée l'institution parlementaire.
Après le blocage de la nomination du nouveau directeur de cabinet, Kamsouloum Elhadji Hachimi, la nomination d'André Essiane comme Secrétaire Général est la dernière manifestation de l'incapacité de Cavaye Yeguie Djibril à maintenir un contrôle stable sur l'Assemblée Nationale.
La crise a émergé lorsque le directeur de cabinet sortant, Boukar Abderahim, a transmis la demande de non-objection de Cavaye Yeguie Djibril à Paul Biya, président de la République. La proposition d'André Essiane pour le poste de Secrétaire Général a obtenu l'approbation présidentielle, mais elle doit encore passer par le bureau de l'Assemblée Nationale pour être officiellement adoptée.
Cependant, de retour à Yaoundé, Cavaye Yeguie Djibril a rejeté la proposition, affirmant ne pas reconnaître la signature apposée sur le document présidentiel. Une signature scannée suscite des doutes quant à son authenticité. Le président de l'Assemblée nie avoir proposé Essiane ou même l'avoir rencontré, jetant ainsi l'équivoque sur la légitimité du processus de nomination.
Face à ce dilemme, Cavaye Yeguie Djibril choisit une tactique de blocage en évitant de convoquer une réunion du bureau de l'Assemblée Nationale pour entériner la non-objection présidentielle. Cette décision laisse l'institution parlementaire dans une impasse administrative, accentuant les tensions au sein de l'Assemblée.
Cette crise expose les fissures dans la gouvernance parlementaire, soulignant la nécessité d'une réflexion approfondie sur les mécanismes de leadership et la stabilité institutionnelle au sein de l'Assemblée Nationale camerounaise.