• Chantal Biya ne décolère pas
• La DST est sollicitée
• Dieudonné Essomba aurait franchi la ligne rouge
L’économiste camerounais Dieudonné Essomba aurait-il franchi la ligne rouge ? Sa réaction lors de la dernière émission « Club d’Elites » sur Vision 4 a provoqué la colère du palais présidentiel. Le Chroniqueur viré après l’émission avait remis en cause les capacités du président de la République à diriger le Cameroun. Il a insinué que Paul Biya pourrait être manipulé par la première dame qui serait la véritable patronne du Palais de l’Unité.
« A 89 ans on ne peut pas gérer un pays. Lui et ses amis doivent balayer le plancher (…) Si Biya était en capacité de gérer ce pays nôtre Chantal ne se permettrait pas de se disputer le toit de sa voiture pour saluer un public alors qu aucun texte de notre constitution ne lui confère cette posture (…) Cette image traduit clairement le fait que Biya ne peut pas écrire un texte de remaniement par exemple de son gouvernement et le publier si sa femme n’est pas d' accord. Elle l arrachera et le jettera », a-t-il déclaré entre autres.
Les sanctions prises par Amougou Belinga à l’encontre de Dieudonné Essomba n’ont pas calmé la colère d’Etoudi. Selon les révélations de l’universitaire Fridolin Nke, l’économiste est convoqué à la DST (Direction de surveillance du territoire). Il a par la suite supprimé la publication sur sa page Facebook tout en réaffirmant que la DST est en train de le harceler.
« Avec A. Mono, D. Essomba, nous sommes engagés dans un travail de salubrité morale et politique. Que la DST et les autres ne nous appellent plus! Ils ont mieux à faire », a-t-il publié.
Qu’est ce qui pourrait bien expliquer cette volonté des autorités du pays d’en découdre avec l’économiste camerounais. Dieudonné Essomba avait pourtant fait une sortie après cet incident pour présenter une forme d’excuse au régime Biya.
« En ce qui concerne mes propos proprement dits, les mots ont certainement dépassé la pensée. Mais je persiste et signe : le Cameroun a trois défis qui en font objectivement un volcan en ébullition. D’abord, la crise économique qu’on m’a reproché d’annoncer depuis de longues années - et, que tout le monde voit déjà à travers la présence du FMI -, la rareté des revenus et l’augmentation des prix. Ensuite, la crise de l’Etat qui a commencé avec la guérilla sécessionniste au NOSO et les tensions intercommunautaires qui se multiplient, et enfin, la crise de la succession qui s’annonce. Pour ces trois thèmes, je suis toujours passionné, très passionné, parce qu’ils constituent de terribles défis pour la survie de notre pays », a-t-il précisé.