Franck Biya Intègre le RDPC, la Donne Change**
L'ancien militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Saint-Eloi Bidoung, analyse avec finesse la récente entrée de Franck Biya au sein du parti, marquant un tournant significatif dans la politique camerounaise.
Les images captivantes du 6 novembre 2023 à Nice, en France, resteront gravées dans l'histoire politique du Cameroun. Ce jour-là, les fondements de la troisième République ont tremblé, révélant les coulisses d'une guerre de succession qui a laissé des ambitions politiques en ruines.
De hauts responsables politiques et administratifs ont été surpris, désorientés, voire déçus, découvrant la facette de Janus chez celui à qui ils ont prêté allégeance pendant des années. Le voile sur Franck Emmanuel Biya est levé, suscitant des questionnements légitimes.
Franck Emmanuel Biya était attendu depuis longtemps. Son père, Paul Biya, ne pouvait plus dissimuler son fils derrière les rideaux du palais présidentiel. Le stratagème des énigmes politiques ne fonctionnera plus. Le plan de succession se dessine, avec des images furtives mais explicites, confirmant la place prépondérante de Franck Emmanuel Biya dans la course à la présidence.
Le trouble règne au sein du RDPC, où les "dauphins" autrefois confiants se retrouvent dans l'incertitude, craignant de tomber dans les pièges de la politique interne. Les rivalités émergent, les batailles se déroulent à tous les niveaux, annonçant un affrontement inédit au sein du parti au pouvoir.
La course à la candidature présidentielle expose les divisions au sein du RDPC. Les conservateurs orthodoxes du parti sont confrontés à un dilemme, incapable de citer un "candidat naturel" présentant un curriculum politique solide et des preuves de militantisme au sein du parti.
Les batailles internes s'annoncent tumultueuses, avec d'un côté ceux soutenant la candidature du père, et de l'autre ceux favorables au fils. Un derby politique où les enjeux dépassent les simples divergences idéologiques, révélant une lutte pour le pouvoir au sein de ce parti déjà fragilisé.
L'opposition redoutait cette éventualité, craignant d'être une nouvelle fois témoin des manœuvres politiques du RDPC. L'implosion possible du parti au pouvoir pourrait créer des opportunités pour l'opposition, tout en laissant présager des scénarios politiques imprévisibles.
La politique camerounaise s'apprête à vivre un nouvel épisode, où la lutte pour le pouvoir s'intensifie au sein du RDPC. L'opposition, souvent marginalisée, devient spectatrice et pourrait, à terme, jouer un rôle inattendu dans ce drame politique en gestation.
