URGENT; Issa Tchiroma en danger, Bassirou Diomaye Faye félicite Paul Biya

Dans un message officiel, le chef de l’État sénégalais exprime ses « chaleureuses félicitations » à son homologue camerounais et renouvelle sa volonté de renforcer la coopération entre les deux pays – un soutien notable dans un contexte régional tendu.

Alors que la crise post-électorale se prolonge au Cameroun, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a officiellement reconnu et félicité Paul Biya pour sa réélection à la tête du pays. Dans une lettre formelle dont Jeune Afrique a obtenu copie, le chef de l’État sénégalais adresse ses « chaleureuses félicitations » à son « cher frère » et exprime ses vœux de « succès dans la poursuite de [sa] mission au service de [ses] compatriotes ».

Ce geste diplomatique, daté de ce vendredi, revêt une portée symbolique particulière. Il intervient en pleine contestation des résultats de la présidentielle par l’opposant Issa Tchiroma Bakary, et au moment où plusieurs pays et organisations internationales gardaient un silence prudent sur l’issue du scrutin. Selon des indiscrétions, il souhaiterait se refugier au Sénégal

Le président Faye, dans son courrier, ne se contente pas d’un simple message de congratulation. Il « renouvelle [sa] volonté d’œuvrer à la consolidation des relations d’amitié fraternelle et de coopération conviviale entre le Sénégal et le Cameroun ». Une formulation qui souligne la volonté des deux États de maintenir – et même renforcer – leurs liens bilatéraux, malgré les turbulences politiques que traverse Yaoundé.

Ce soutien s’inscrit dans la continuité des relations historiques entre Dakar et Yaoundé, mais il est aussi soigneusement calculé. En reconnaissant rapidement la légitimité de Paul Biya, le Sénégal positionne le Cameroun comme un partenaire stable et légitime dans la sous-région.

Cette reconnaissance officielle porte un coup symbolique aux partisans d’Issa Tchiroma Bakary, qui espéraient encore un soutien international à leur cause. Elle pourrait également influencer la position d’autres capitales africaines encore hésitantes, à l’approche de la prochaine conférence de la CEEAC.