La rédaction de Camerounweb vient d'apprendre la nouvelle de ce véritable coup dur pour le parti au pouvoir, le RDPC. En effet, il est souvent plausible voire réccurent de constater un exode des partis de l'opposition vers le parti au pouvoir et très rare de voir le contraire.
Les dernières actualités du pays indiquent un mouvement contraire et pas des moindres. Des responsables du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) auraient démissionné et rejoint dans la foulée l'ennemi de l'opposition.
En effet, selon les informations de Boris Bertolt, dans la commune d’Esse, département de la MEFOU et Afambz dans le Centre, un mercato politique se serait déroulé ce week-end sous les regards impuissants des hauts cadres du parti au pouvoir.
Il est revenu à la rédaction de Camerounweb qu'un conseiller municipal et un président du comité de base RDPC à Esse ont rejoint le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun Centre. La cérémonie s’est déroulée samedi au cours d'une réunion de relance et de renouvellement des activités du parti de Maurice Kamto, indique Boris Bertolt.
Politique : Inquiétude au MRC, des hommes de Maurice Kamto arrêtés, un assassinat dénoncé
Le Journal Cameroun Actuel dénonce la répression qui continue contre les militants du MRC et les nouveaux faits marquants à savoir l'arrestation du président des handicapés du MRC et l'assassinat tragique de l’épouse du coordonnateur national du parti.
Selon les informations, l’arrestation récente de M. Fosting Michel, président des handicapés du MRC, a suscité de vives réactions de la part de nombreux cadres du parti. Cette arrestation, survenue il y a quelques jours, fait partie d’une série d’actions répressives menées contre les militants du MRC.
Aissatou Bouba Dalil, dans une publication, dénonce cette arrestation et souligne que M. Fosting Michel refuse de dire du mal d’un homme politique qui fait trembler le régime. Cette situation met en évidence la répression sauvage dont sont victimes les militants du MRC.
Cependant, cette arrestation ne fait pas exception aux événements tragiques qui ont récemment touché le MRC. Il y a à peine deux semaines, Suzanne Zamboué, l’épouse de Pascal Zamboué, coordinateur national chargé de l’implantation du MRC, a été sauvagement assassinée à son domicile. Ce meurtre atroce soulève de nombreuses questions quant à sa nature et à ses auteurs.
A en croire les informations, la victime aurait été ligotée et ses bourreaux se sont acharnés sur son corps avec une violence inouïe, laissant derrière eux un véritable carnage. Il convient de souligner que Pascal Zamboué, membre du Directoire du MRC, purge actuellement une peine de 7 ans de prison à la Prison Centrale de Yaoundé. Il avait été condamné par le Tribunal Militaire de Yaoundé en octobre 2020 en relation avec les marches pacifiques organisées par le parti en septembre 2020.
Ces événements tragiques suscitent de vives inquiétudes quant à la situation des droits de l’homme et de la liberté d’expression au Cameroun. La répression continue contre les militants du MRC soulève des interrogations sur le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux dans le pays.
Il est essentiel que la lumière soit faite sur ces événements et que les responsables soient traduits en justice. La communauté internationale doit également suivre de près la situation au Cameroun et exercer une pression diplomatique pour garantir le respect des droits de l’homme et la protection des militants politiques.
Il est temps que les autorités camerounaises prennent des mesures pour mettre fin à la répression et permettre un environnement politique où la diversité d’opinions et le respect des droits fondamentaux sont respectés. La liberté d’expression et la sécurité des militants politiques doivent être garanties pour assurer une démocratie équitable et transparente au Cameroun.