Dans le sillage de l'affaire Martinez Zogo, les avocats représentant les ayant-droits du regretté journaliste ont déposé une requête au Cabinet du Président du Tribunal Militaire de Yaoundé. Ils réclament que les coaccusés, Amougou Belinga et Eko Eko, ne partagent pas la même cellule à la prison principale de Kondengui, arguant que cette cohabitation entrave gravement la procédure judiciaire.
Dans leur requête, les avocats exposent que cette situation constitue un "véritable scandale" et pointent du doigt un dysfonctionnement administratif préjudiciable à la manifestation de la vérité et aux droits de la famille de Martinez Zogo. Ils soulignent le préjudice potentiel découlant de la proximité entre les deux accusés dans une cellule spécialement aménagée pour eux.
L'avocat Me Hakim Chergui, représentant les ayant-droits, affirme que cette cohabitation compromet l'équité du procès, mettant en lumière les principes fondamentaux de l'égalité des armes et de l'équité dans la procédure pénale. Il souligne également l'importance des preuves testimoniales dans cette affaire et questionne la crédibilité des déclarations préparées entre inculpés dans le confort de leur cellule.
Par ailleurs, l'avocat soulève des préoccupations quant à la préservation de l'impartialité de l'institution judiciaire au regard de la loi camerounaise et des engagements internationaux du pays. Il demande une intervention urgente pour mettre fin à cette situation qui expose une rupture d'égalité dans le traitement des inculpés.
En conclusion, Me Hakim Chergui sollicite l'intervention du Président du Tribunal Militaire, appelant à la cessation immédiate de la promiscuité entre les coaccusés Amougou Belinga et Eko Eko. Il exprime la disponibilité des avocats à soutenir toute démarche officielle visant à rétablir une instruction conforme aux normes de la justice camerounaise.
L'affaire Martinez Zogo, déjà complexe, prend ainsi une nouvelle dimension avec ces révélations sur les conditions de détention des principaux accusés, soulevant des questions cruciales sur l'intégrité du processus judiciaire en cours.