La rappeuse camerounaise Libianca fait face à des menaces de mort émanant des séparatistes anglophones après avoir arboré le drapeau national du Cameroun lors d'un de ses concerts aux États-Unis.
Une fatwa a été émise par les indépendantistes ambazoniens contre l'artiste, l'accusant d'avoir choisi son camp en affichant le vert, rouge et jaune, symboles de l'unité nationale camerounaise. Conséquence directe de cet événement, Libianca est désormais persona non grata à Bamenda, bastion des séparatistes anglophones au Cameroun.
Ces menaces soulignent les tensions politiques et sociales persistantes dans les régions anglophones du Cameroun, où un conflit séparatiste a éclaté en 2016. La question de l'identité et de la représentation nationale reste un sujet brûlant, et les artistes qui s'expriment sur ces sujets sont souvent pris pour cible par les deux camps.
La situation de Libianca met en lumière les défis auxquels sont confrontés les artistes qui tentent de naviguer dans un paysage politique complexe et polarisé. Sa courageuse affirmation de son identité camerounaise a déclenché une violente réaction, illustrant ainsi les enjeux de la liberté d'expression et de l'engagement politique dans un contexte de conflit et de division nationale.