300 millions de francs CFA de rançons versés aux séparatistes
La crise anglophone au Cameroun prend une tournure alarmante avec la révélation du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, selon laquelle plus de 300 millions de francs CFA ont été transférés aux groupes armés non étatiques dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord au cours des douze derniers mois, via des services de paiement mobile.
Cette sombre révélation, faite lors d'une réunion avec les responsables des opérateurs de téléphonie mobile et des agences gouvernementales, met en lumière l'ampleur des défis auxquels est confronté le gouvernement camerounais dans sa lutte contre le terrorisme et l'insécurité dans ces régions troublées.
Le ministre Atanga Nji a exprimé une préoccupation particulière quant à l'utilisation de cartes SIM non identifiées pour faciliter ces transactions, offrant aux groupes armés un moyen de communication et de financement clandestin. En réponse, le gouvernement a lancé une offensive, ordonnant aux opérateurs de téléphonie mobile d'identifier tous les utilisateurs de cartes SIM dans les régions touchées par le terrorisme dans un délai de 60 jours.
Cette décision vise à renforcer la surveillance des réseaux et à identifier les individus impliqués dans des activités suspectes. Elle souligne également la nécessité d'une coopération étroite entre les forces de sécurité et les opérateurs de téléphonie mobile pour contrer efficacement les menaces terroristes et protéger la population civile.
La révélation de ces paiements massifs de rançons met en lumière l'urgence d'une action concertée pour résoudre la crise anglophone et restaurer la paix dans ces régions en proie à l'instabilité depuis plusieurs années.
