• Ferdinand Ngoh et Louis Paul Motaze ont fait la paix
• Paul Biya les avait divisés pour mieux les dompter
• Ferdinand Ngoh Ngoh a pris tout le pouvoir
Les lignes bougent à Etoudi. Ferdinand Ngoh Ngoh le secrétaire général de la présidence de la République et Louis Paul Motaze le ministre des finances et membre de la famille de Paul Biya ont décidé de faire la paix. Les deux personnalités qui s’estiment dauphins naturels du président de la République ne se supportaient pas. Cette ‘’animosité’’ aurait été entretenue personnellement par le chef de l’Etat. En effet selon les révélations de Jeune Afrique, Paul Biya s’amuse à diviser ses lieutenants pour mieux les dompter.
« Comme pour faire contrepoids à la puissance de Ngoh Ngoh, Paul Biya s’emploie maintenant à renforcer Dion Ngute. Il s’entretient tous les vendredis après-midi avec son Premier ministre. Une nouveauté que ce privilège accordé par un président qui apparaît de moins en moins en public et reçoit rarement ses ministres », révèle le journal panafricain qui précise que le président de la République ne fait rien pour ramener la paix dans le sérail.
Cette technique de Biya, Ngoh Ngoh et Motaze l’ont bien maitrisée. Sentant s’approcher la fin de leur maître politique, ils ont décidé de faire la paix des braves, en faisant désormais de Ngoh Ngoh, le tout puissant maître de l’appareil d’Etat.
‘’Paul Biya est enfermé. Il est incapable de faire un remaniement. Il est incapable de faire quoi ce soit. (…)C'est Ngoh Ngoh qui est chef d'Etat, chef de gouvernement et chef de toutes les institutions financières puisqu'il s'entend maintenant avec Motaze. Ils ont fait la paix des braves’’, révèle le journaliste et lanceur d’alerte J. Remy Ngono.
Le grand ménage
Au Cameroun, il n’est pas rare de retrouver des courriers confidentiels de la présidence de la République sur les réseaux sociaux. Cette pratique pourtant interdite par la loi est courante au point où cela n’émeut plus les internautes. Si jusqu’à présent, la présidence de la République semble s’accommoder à cette réalité, la situation a évolué depuis qu’une lettre anonyme a fini sa source sur la table de Paul Biya.
Dans cette note, plusieurs ministres ainsi que l’homme d’affaires Amougou Belinga sont accusés de détournement massif avec des indications précises à l’appui. C’est ainsi que le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh a décidé de faire le ménage au Palais de l’Unité.
Il a adressé une note au directeur de cabinet civil de la présidence pour mettre fin à la collaboration des fonctionnaires de Camtel qui géraient les réseaux de communication de la présidence de la République. Il s’agit de Ntimban Jeanot, Mebande Armel et Elang Antoine. La mission assurée par cette équipe est désormais confiée à la Direction de l'informatique de la présidence qui est sous les ordres de Ferdinand Ngoh Ngoh. Officiellement cette nouvelle mesure vise à prendre '' toute les dispositions utiles et nécessaire au fonctionnement et à la sécurisation des réseaux informatiques et de télécommunication de la présidence de la République’’.
Si Ferdinand Ngoh Ngoh n’a pas été directement indexé dans le courrier confidentiel envoyé au chef de l’Etat par des canaux qu’il ne maitrise pas, le secrétaire général de la présidence entretient cependant des liens étroits avec plusieurs ministres cités dans ce vaste détournement de deniers public. Cette mesure pourrait lui permettre désormais de mieux contrôler les informations qui parviennent au chef de l’Etat. ‘’ Les codes informatiques de la garde présidentielle, de la sécurité présidentielle doivent être remis à Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce contrôle sur le réseau des TIC de la présidence de la République permettra au ministre du ciel, de la terre et des mers d’avoir accès à toutes les communications (mails, téléphones, recherche sur Google) effectuées par le personnel de la présidence de République’’, explique Boris Bertolt.