URGENT : Paul Biya exclut définitivement Messanga Nyamding du RDPC

C’est la fin de l’aventure de Messanga Nyamding au sein du Rassemblement démocratique du peuple Cameroun (RDPC). Paul Biya, le président national du parti au pouvoir, a signé le 19 avril 2022, l'exclusion définitive de Charlemagne Messanga Nyamding du parti. Précédemment membre du comité central du RDPC, il fut auditionné par la commission de discipline du parti qui a rendu ses conclusions à Paul Biya. C'est sur la base de ces notes que le chef de l'Etat, président du RDPC a décidé de se séparer de promoteur du mouvement dénommé les « Biyaistes ».

« Le secrétaire général du comité central est chargé de l'exécution de la présente décision qui sera enregistrée puis publiée suivant la procédure d'urgence en français et en anglais puis insérée au journal l'Action et communiqué partout où besoin sera », indique la décision de Paul Biya.

Tentative de déstabilisation du pari

Comme annoncé, le professeur Charlemagne Messanga Nyamding a répondu à la convocation de la commission de discipline ad hoc du comité centrale du RDPC ce 13 avril 2022. Les discussions ont duré près de trois heures de temps et l’universitaire a eu l’occasion de prendre connaissance des faits qui lui sont reprochés. Messanga Nyamding est accusé de travailler contre sa famille politique dans les médias. Plus concrètement, il lui est reproché de tenir des propos mensongers sur le fonctionnement du RDPC et sur ses cadres. Le membre titulaire du comité central du RDPC est accusé d’avoir tenté de radicaliser le mouvement des enseignants grévistes (OTS) en appelant ces derniers à refuser les propositions faites par le chef de l’Etat. L’un des plus importants griefs porté contre l’universitaire est la tentative de déstabilisation du pays. Messanga Nyamding est en effet accusé d’avoir appelé l’armée à se soulever.

A la sortie de cette séance, le Prof Messanga Nyamding a déclaré à plusieurs reprises être persécuté par le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh. « C'est Ferdinand NGOH NGOH qui veut ma tête c'est lui qui a commandé cette commission illégale », a-t-il déclaré tout en dénonçant l’illégalité de la commission qui l’a auditionné. L’universitaire nie les faits qui lui sont reprochés et dément avoir comploté contre sa famille politique.

Un faux biyaiste

Selon le député suppléant du RDPC Alain Roosvelt, de par sa posture et ses différentes, sorties médiatiques Messanga Nyamding n’est pas un biyaiste. « Il n’est pas Biyaïste. Le Biyaïste est par essence un homme discret et calme. Ses paroles sont rares et son bonjour à la valeur d’un mémoire. Ses mots sont parlants et ne se limitent qu’à l’essentiel. Il évite les médias et ne se prononce devant un micro que lorsque l’obligation est incontournable et pour l’occasion il prépare et affine son discours. », a-t-il déclaré.