• Tout semble indiquer jusqu’ici que la Fête de l’unité aura lieu le 20 mai
• Jusqu’à ce que les séparatistes annoncent des villes mortes
• Y a-t-il finalement un risque d’annulation ?
Tout est en place pour que le défilé civil et militaire du 20 mai ait lieu, dans le cadre de la célébration de Fête nationale de l’unité au Cameroun. Des répétitions générales ont été faites il y a quelques jours pour peaufiner les réglages et développer des automatismes pour un évènement totalement réussi.
Puis, à partir de ce dimanche le 15 mai 2022, des groupes sécessionnistes annoncent des « villes mortes » pendant que le pays s’apprête à fêter le cinquantenaire de la Fête de l’unité. Ils n’ont pas précisé la date de la fin des villes mortes.
C’est à travers une vidéo diffusée ce jour-même sur les réseaux sociaux que les sécessionnistes ont communiqué la fermeture de principaux circuits routiers dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Pour les populations qui essayeront de sortir pour prendre part aux festivités marquant la Fête nationale de l’unité, ce sera à leurs risques et périls : « Les boutiques maintiendront leur rideau fermé toute la journée. Les agences de voyages resteront fermées. Les écoles et les marchés fermés aussi. Les taxis ne doivent pas travailler non plus, tous seront restés garés toute la journée à partir du 15 mai ».
Le thème retenu cette année est « 20 Mai 1972 – 20 Mai 2022: Cinquantenaire de l’Etat Unitaire "Forces de défense et de sécurité au service du peuple, pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale" ».
Titre foncier : en attendant la Fête de l'unité, Paul Biya reçoit un dossier chaud
Le député à l’Assemblée nationale Cabral Libii, leader du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a évoqué la question de la cherté de la vie qui prévaut au Cameroun. Dans une interview accordée au journal Le Jour qui a été publiée vendredi le 13 mai 2022, l’homme politique a une piste de solution qu’il propose pour aider les populations.
Il faut absolument instaurer la gratuité du titre foncier. Toutes nos terres arables sont un capital mort parce que les propriétaires coutumiers ne possèdent pas de titres de propriété. Et pour cause, la procédure d’immatriculation est rendue rédhibitoire par la bureaucratie, la corruption et la cherté.
Et pourtant si tous les titres coutumiers sont automatiquement transformés en titres de propriétés tangibles, leurs possesseurs disposeront de matières vendables au juste prix, ou de cautionnements donnant facilement accès au crédit bancaire. Les titres devant provoquer la baisse des taux d’intérêt par leur probité institutionnelle.
Il faut également revoir à la baisse les droits de douanes afin de minimiser l’impact sur le territoire national de l’inflation internationale née des crises successives. Dans la même veine, il faut un contrôle voire un blocage strict de certains prix.
Nous devons drastiquement réduire l’importation de certains produits alimentaires et réinjecter des capitaux dans la production de succédanés alimentaires locaux. En illustration, on peut baisser la consommation du riz en augmentant la production du mil. On peut baisser l’importation du maquereau en boostant la production de la carpe. On peut décider d’enrichir le pain de 10% de farine locale en boostant la production de farine diverses.