URGENT : Remy Ngono condamné, un mandat d’arrêt international décerné

Le tribunal de grande instance de Bangui à condamné lors de l'audience du 07 juillet 2022, le journaliste camerounais Remy Ngono à deux ans de prison ferme et deux cents mille francs d'amende. Le tribunal centrafricain décerne également un mandat d'arrêt international contre le journaliste et sa compatriote Ntsana Sabine Hortense également condamnée à deux ans prison.

Le tribunal a reconnu Remy Ngono coupable d' « offense au chef de l'Etat ». Depuis plusieurs semaines Le chroniqueur chez RFI a multiplié les révélations sur les pratiques peu orthodoxes du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Remy Ngono ne s’est pas prononcé sur cette condamnation mais les chances qu’une personne soit déférée en République centrafricaine, un Etat les droits de l’homme sont quasiment inexistants sont très faibles.

Président ami de des gangsters

Ange pour les uns, démon pour les autres. Faustin Archange Touadéra, le président de la République de la Centrafrique considéré par certains panafricanistes comme le libérateur de son pays des dérives impérialistes de la France a une réputation sulfureuse au Cameroun. Avant même d’être élu président de la République, Faustin Archange Touadéra entretient d’étroites relations avec les plus grands bandits du Cameroun. Selon les révélations de J. Remy Ngono, c’est à cause de ses pratiques mafieuses que le président camerounais Paul Biya a toujours refusé de le recevoir en audience. « Touadéra est le seul chef d'Etat qui par hasard, Paul Biya n'a jamais voulu recevoir parce qu'est un bandit. Paul Biya sait qu'il est le plus grand bandit », a déclaré le journaliste lors de son émission « Les dossiers noirs du samedi » diffusée sur sa chaîne Youtube.

Amougou Belinga, Parfait Emile Simb

Si les Camerounais sont de plus en plus nombreux à douter de la probité morale du président centrafricain, c’est parce que ce dernier a transformé son pays en base arrière des présumés criminels camerounais. Loin de vivre en RCA comme des exilés ces personnes poursuivies pour de graves infractions au Cameroun occupent d’importants postes dans la machine d’Etat en RCA et se voient tous doter de passeport diplomatique centrafricain.

Le cas le plus récent est celui d’Emile Parfait Simb. Recherché au Cameroun pour avoir arnaqué des dizaines de milliards de francs CFA à ses compatriotes, il fuit le Cameroun alors qu’une procédure judiciaire était en cours. Selon les révélations du journaliste Remy Ngono, il a bénéficié de l’appui personnel du président centrafricain pour traverser la frontière par la route. Une fois arrivé à Bangui, Parfait Emile Simb qui avait déjà le passeport diplomatique centrafricain est envoyé en mission en Russie en qualité de conseiller spécial du président de l’Assemblée nationale.

Bien avant Simb, d’autres Camerounais ont également bénéficié des traitements XXL de la présidence de la République de la Centrafrique. C’est le cas de l’homme d’affaires Amougou Belinga qui détiendrait également un passeport diplomatique de la Centrafrique. Jules Njawe le fils du célèbre journaliste Pius Njawe cité dans des affaires troubles au Cameroun se présente sur les plateaux de télé comme le représentant du président centrafricain.