La demande de "sanction exemplaire" de l’avocat du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) adressée au régulateur des médias du Cameroun le 22 février 2024, s'est finalement soldée par une simple mise en garde.
Il a fallu plus de trois mois au Conseil National de la Communication (CNC) pour statuer sur cette affaire. Au lendemain de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, les débats sur les performances des Lions Indomptables et la gestion de l’équipe nationale allaient bon train. Alain Denis Ikoul, lors de son émission "LE ONZE ENTRANT" diffusée le 15 février 2024 sur Jambo FM 91, a accusé Samuel Eto’o d’ingérence au sein de la sélection nationale, mettant en doute l'autorité de l'ex-coach Rigobert Song.
Ikoul a affirmé que "certaines séances d’entraînement des Lions Indomptables lors de la débâcle en Côte d’Ivoire étaient dirigées par l’actuel président de la FECAFOOT en personne et non par le tacticien Rigo."
En réponse, le 22 février 2024, Samuel Eto’o a saisi le CNC par l'intermédiaire de son avocat. Dans la lettre adressée au président du CNC, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, il a dénoncé la légèreté du traitement de l'information, qualifiée de "propagation de fausses nouvelles" et "d’accusations mensongères" causant un "préjudice énorme" à Eto’o et ternissant sa notoriété. L’avocat a demandé au CNC d’infliger des sanctions exemplaires à Alain Denis Ikoul pour réparer ce préjudice.
Le 29 mai 2024, lors de sa 42e session ordinaire, le CNC a rendu son verdict : un avertissement à Denis Ikoul ainsi qu’à Antoine Landry Lemogo, directeur de Jambo FM 91. Cette décision met en cause le promoteur de Cfoot pour "diffusion d’informations non fondées." En cas de récidive, des sanctions plus sévères pourraient être envisagées par le régulateur des médias.