Crise au SDF : 145 militants démissionnent à la veille du congrès extraordinaire
Une onde de choc secoue le Social Democratic Front (SDF) à quelques jours de son congrès extraordinaire. Dans un mouvement de contestation sans précédent, 145 responsables et militants du parti, issus des circonscriptions de Yaoundé 2 et Yaoundé 7, ont officiellement annoncé leur démission le 10 février 2025, adressant directement leur décision à Joshua Osih.
Cette démission massive intervient à un moment crucial pour le parti d'opposition. Le SDF s'apprête en effet à tenir son congrès extraordinaire qui, selon toute vraisemblance, devrait désigner Joshua Osih comme candidat du parti pour l'élection présidentielle de 2025.
Au cœur des tensions, une disposition particulièrement contestée s'impose comme le catalyseur de cette crise. La caution de 50 millions de FCFA exigée pour tout militant souhaitant se présenter contre Joshua Osih lors du congrès suscite la polémique. Ce montant, non remboursable, représente près du double de la caution officielle requise pour l'élection présidentielle elle-même, fixée à 30 millions FCFA et remboursable sous certaines conditions.
Cette hémorragie de militants dans la capitale politique du pays soulève des questions sur la légitimité de la candidature de Joshua Osih et la capacité de mobilisation du parti dans la région du Centre. Elle met également en péril l'unité du SDF à l'approche de l'échéance présidentielle.
La situation révèle les divisions profondes qui traversent l'un des principaux partis d'opposition du Cameroun. Cette crise intervient à un moment où l'opposition camerounaise cherche à se positionner pour l'élection présidentielle de 2025, et pourrait remodeler significativement le paysage politique dans les mois à venir.