La ville de Douala, plus précisément le quartier de Ngodi Bakoko, est actuellement le théâtre de tensions croissantes. Les populations se sont soulevées suite à l'assassinat tragique d'une jeune femme par des individus originaires du septentrion, accusés d'être des "Bensikineurs". La situation a exacerbé les frustrations accumulées envers les chefs traditionnels corrompus, qui sont pointés du doigt pour leur inaction face à l'insécurité grandissante dans la région.
Le lanceur d’alerte , N'zui Manto, a reçu un témoignage poignant décrivant la situation alarmante à Ngodi Bakoko. Le meurtre de la jeune femme est considéré comme le dernier épisode d'une série de crimes subis par la population locale, qui souffre depuis des années du fléau de l'insécurité. Les habitants dénoncent également l'attitude sourde des autorités traditionnelles envers leurs préoccupations, alors qu'ils semblent être plus attentifs aux pots-de-vin offerts par les coupables.
Le cœur du problème réside dans la présence de personnes issues du septentrion, communément appelées "noir-noir" ou "Babanas", qui se sont installées sans identité officielle ou domicile fixe. Leur mobilité et leur absence de pièces d'identification compliquent leur traçabilité, ce qui a entraîné une recrudescence de délits et de crimes dans la région. Les autorités locales ont été interpellées à plusieurs reprises pour agir contre cette situation, mais des associations nordistes semblent entretenir des arrangements avec la chefferie pour échapper à toute enquête ou arrestation.
La frustration monte également face à des chefs traditionnels corrompus qui semblent plus préoccupés par les gains financiers que par la sécurité de leur communauté. Des rapports font état de pots-de-vin versés à la chefferie par les associations nordistes pour éviter toute enquête sur leurs membres, même lorsqu'ils sont accusés de viols ou de cambriolages. Porter plainte auprès des autorités locales pour identifier les agresseurs ou les violeurs s'accompagnerait même de demandes de frais exorbitants.
La situation à Ngodi Bakoko est devenue intenable pour les populations locales qui voient leur vie et leur sécurité sacrifiées au profit de l'impunité des délinquants et de la corruption de certains chefs traditionnels. La tension reste vive et la colère gronde face à l'inaction des autorités face à cette situation alarmante. Il est essentiel que des mesures concrètes soient prises pour restaurer la sécurité dans la région et pour que justice soit rendue aux victimes.